Vendredi dernier, Emmanuel Macron a envoyé son émissaire Jean Castex pour annoncer aux Français un nouvel épisode de sa politique discriminatoire avec l’instauration imminente du pass vaccinal. Un projet aussi violent qu’inutile sur le plan sanitaire.
Brutal et pleutre, Emmanuel Macron aura non seulement décidé de nouvelles vexations pour les Français, mais il aura en prime refusé de les porter lui-même préférant envoyer son Père Fouettard, Jean Castex. En effet, le président s’est plutôt gardé deux heures de tribune pour faire son auto-promotion, avant d’envoyer son fidèle Premier ministre vendredi dernier. Ce dernier a donc annoncé les nouvelles mesures autoritaires et non sanitaires décidées lors d’un énième Conseil de défense, indiquant ainsi que le pass sanitaire devrait être transformé par un projet de loi en début d’année 2022 en pass vaccinal.
En guise de première réaction, notons qu’il s’agit d’une forme de mise en conformité des mots avec la réalité. Néanmoins, l’annonce intervient 23 jours après qu’Olivier Veran ait nié fermement la mise en place d’une telle mesure. Dans les faits, le pass sanitaire tel qu’il était appliqué – notamment avec une validité des tests de 24 heures – avait déjà tout du pass vaccinal. Mais la petite marge de manœuvre pour ceux qui ne voulaient pas plier aux exigences gouvernementales demeurait encore. Les tests PCR étaient possible d’usage. Possible, mais surtout plus sûr que la vaccination en matière de prévention de la diffusion du virus, puisque les Français vaccinés peuvent toujours contracter la maladie et transmettre le covid. Cette restriction du pass à l’injection n’a rien de rationnel sur le plan épidémique. D’ailleurs, pour renforcer l’impression que la question de la circulation du virus n’est absolument pas dans les préoccupations du gouvernement, Emmanuel Macron, en futur président de l’Union européenne s’est exprimé sur le sujet :
Le gouvernement a annoncé le passage en catégorie rouge du Royaume-Uni, ce qui a conduit à remettre justement de tels tests et à remettre des contraintes, en particulier le motif impérieux.
Mais nous n’envisageons pas de mettre des tests au sein de l’Union européenne parce que nous sommes attachés au bon fonctionnement de notre espace commun et parce qu’à partir du moment où tel ou tel variant est dans un des pays de l’Union européenne, très vite il se diffuse dans les autres.
Evidemment , le virus se diffuse précisément dans les autres pays puisqu’aucun contrôle n’est effectué. Vous l’aurez compris, il est désormais possible de jeter une partie des Français dans la sous-citoyenneté affublés de justifications fallacieuses, mais contrôler les ressortissants européens, certainement pas :
Cela veut dire que l’on souhaite que les personnes vaccinées puissent vivre quasi normalement. Ca implique que les personnes non-vaccinées vivent malheureusement un quasi-confinement. C’est ça la logique de ces mesures,
radote sans y croire Gabriel Attal, Porte-parole du gouvernement.
Cerise sur le gâteau, les personnes ayant récemment contracté le covid-19 n’auront pas non plus de délai de répit avant les piqûres. Autrement dit, l’immunité en tant que tel, n’intéresse absolument pas l’executif, comme aucune autre donnée de santé d’ailleurs. Une chose prime : la « piqûre d’Albert » (Bourla, PDG de Pfizer, NdlR). Une injection qui devient fréquente et inquiétante : initialement annoncés tous les six mois, les rappels ont finalement été réduits à cinq mois puis désormais à quatre mois. Notez que la manipulation offre l’opportunité d’administrer une dose de plus par an aux Français. Encore quelques semaines et la France devrait s’aligner sur les trois mois requis au Royaume-Uni. Les laboratoires pharmaceutiques, eux, auront réussi la prouesse de doubler leur vente en moins d’un an sur le marché juteux de la vaccination. Dans ce cadre et sans surprise, les personnes non-vaccinés seront systématiquement désignées en bouc-émissaire. Et le gouvernement n’hésitera plus à dire que ces personnes mettent en danger le système de santé alors qu’ils sont désormais moins de 10 % sur le territoire.
Les soignants – que Gabriel Attal excluaient de la troisième dose obligatoire la semaine dernière – seront désormais soumis à la dose de rappel pour continuer à travailler. Les réfractaires seront autant de soignants suspendus qui entraîneront plus bas encore l’hôpital dans sa chute. Rappelons qu’en parallèle de la déliquescence de l’hôpital, la France dépense environ 50 millions d’euros par mois, oui par mois, rien que pour contrôler les pass à l’entrée des établissements hospitaliers.
Du côté des enfants de 5 à 11 ans le processus est désormais enclenché, en priorité pour les petits malades avec certaines pathologies. Une opération qui débute mal puisque dans la ville du Mans (Sarthe) six enfants âgés de 5 à 11 ans ont reçu par erreur une double dose de produit, soit 20 microgrammes au lieu de 10. Nos bambins seraient-ils devenus des cobayes ? Non, bien sûr… En tous cas la propagande qui dure depuis deux ans est bel et bien « En Marche ! » Etonnamment, certains parents se réjouissent de l’ouverture de la vaccination à tous les enfants, à coup de leçons bien apprises.
Le seul point sur lequel réside encore les arguments en faveur des injections est la réduction des formes graves qui n’interviennent presque jamais chez les enfants. Par ailleurs les vaccins actuels sont toujours élaborés à partir de la protéine Spike du virus initiale de « Wuhan », si tant est qu’il soit bien parti de Chine, alors qu’on nous serine presque toutes les demi-journées l’expansion du variant Omicron dont Spike présente à elle seule 32 mutations. L’Afrique du Sud, où semble être né ce variant, semble considérer qu’il est moins létal et entraîne moins de forme sévère.
Aujourd’hui et demain, l’esprit rationnel et révolutionnaire des Français semble s’être évaporé. Le seul objectif du gouvernement Macron est de tendre vers toujours plus de coercition. Le nouveau pass vaccinal devrait être facilement adopté par un parlement aux bottes du pouvoir. Il pourrait même s’étendre à d’autres lieux que ceux concernés par le pass sanitaire. On peut ainsi imaginer qu’il conditionne l’accès aux transports en commun du quotidien et peut-être même aux entreprises, ce qu’Olivier Véran considère comme « une question légitime qu’il va falloir traiter d’ici quelques jours ». Dans ce cas certains Français courberont l’échine de peur d’être tapé au porte-monnaie. Après avoir profité des subventions covid de Macron, ils ne résisterons qu’à moitié. Mais ne les blâmons pas puisque l’opposition non pas politique – puisque celle-ci est inexistante – mais citoyenne devrait redoubler de force et d’ingéniosité pour en finir avec les mensonges et la calomnie d’un gouvernement qui se moque des Français.