Le #sofagate n’en finit pas de faire des remous. Le président du conseil européen Charles Michel est vivement critiqué pour avoir accepté le traitement accordé à Ursula von der Leyen par la Turquie.
Pour rappel, lors de l’arrivée de Charles Michel, d’Ursula von der Leyen et du président turc Recep Tayyip Erdogan dans une salle de réunion, mardi dernier, la présidente de la Commission européenne a été contrainte de s’assoir sur un canapé, à l’écart, tandis que les deux hommes ont pris place dans deux chaises placées côte à côte.
Meeting between two EU leaders and Turkish president Erdogan.
European Commission President Ursula von der Leyen the only one who didn’t get a chair.Protocol officers everywhere are screaming. pic.twitter.com/NTwhUJa922
— ian bremmer (@ianbremmer) April 7, 2021
Au-delà de la gaffe protocolaire et sexiste de la Turquie, le fait que Charles Michel ne semble pas hésiter une seconde et s’assoit, laissant Ursula von der Leyen reléguée au second plan, suscite également la colère. «Comment Charles Michel a-t-il pu accepter ce traitement», s’est interrogé notamment Raphael Glucksmann sur Twitter, tandis que Clémentine Autain a dénoncé la «lâcheté» du Belge. Interrogé ce jeudi sur Cnews, le député européen LR Geoffroy Didier s’est également dit «étonné» et «choqué» par le fait que Charles Michel «laisse faire». «J’estime que Charles Michel aurait dû quitter la salle et dire ‘désolé mais je viens avec la présidente de la Commission européenne, on ne l’a met pas comme ça sur le sofa, loin de la chaise’», a-t-il ajouté. Dénonçant la «goujaterie » et la «complaisance» du président du conseil européen, de nombreux internautes ont estimé qu’il aurait dû céder sa place à Ursula von der Leyen.
Charles Michel peiné
Face à l’avalanche de critiques, Charles Michel s’est expliqué hier dans un communiqué diffusé sur Facebook. «Les quelques images qui ont été diffusées ont donné l’impression que j’aurais été insensible à cette situation. Rien n’est plus éloigné ni de la réalité, ni de mes sentiments profonds», a-t-il ainsi écrit. Et de poursuivre : «sur le moment, tout en percevant le caractère regrettable de la situation, nous avons choisi de ne pas l’aggraver par un incident public, et de privilégier en ce début de rencontre la substance de la discussion politique que nous allions entamer». Le Belge a également souligné être «peiné », «par l’impression donnée que j’aurais été indifférent à la maladresse protocolaire vis-à-vis d’Ursula».