Cette diplômée de commerce international âgée de 24 ans a devancé Miss Martinique, première dauphine, et Miss Alsace, deuxième dauphine. La compétition, réservée notamment aux femmes célibataires, fait l’objet d’un nombre croissant de critiques.
Diane Leyre, Miss Ile-de-France, a été élue Miss France 2022 dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 décembre, à l’issue d’un concours organisé à Caen, retransmis sur TF1. Sa première dauphine est Miss Martinique, et sa deuxième dauphine, Miss Alsace. Elle succède à Amandine Petit (Normandie), qui avait été élue en décembre 2020. « Ma région est multiculturelle. C’est la raison pour laquelle, si j’ai la chance d’être élue, j’aimerais soutenir le vivre ensemble », a déclaré, pendant la soirée, cette diplômée de commerce international, qui travaille dans la promotion immobilière.
La jeune femme brune de 1m77, âgée de 24 ans, a été choisie à 50/50 par les téléspectateurs et par un jury de sept personnalités présidé par l’ancien présentateur du journal télévisé Jean-Pierre Pernaut. Le jury s’est prononcé à l’issue d’une soirée au cours de laquelle les 29 miss régionales candidates ont présenté, en talons aiguilles, une série de chorégraphies sur des airs connus de comédies musicales, à grand renfort de strass et de paillettes, sous les acclamations du public du Zénith de Caen.
Ce concours, réservé aux femmes célibataires de moins de 25 ans, d’une taille minimale de 1m70, fait l’objet d’un débat croissant. « J’aime bien le concours de Miss France (…). C’est un concours amusant, glamour », avait déclaré, vendredi, la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, sur BFM-TV. « On a besoin d’un peu de légèreté », et ces jeunes femmes « sont loin d’être des potiches », a estimé la ministre.
Mais la ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, a, elle, déploré vendredi des « règles dépassées (…) qui peuvent être discriminantes ». Mme Moreno a, par exemple, regretté qu’une « femme veuve ou une femme qui est déjà mère ne puisse pas postuler ». En octobre, déjà, la ministre avait qualifié les règles du concours de « complètement “has been” ».
Si c’est « has been », on adore le « has been » […] C’est quand même le rendez-vous de l’année, Miss France. Miss France est et restera Miss France. Ça a toujours été comme ça. On l’a adoré comme ça depuis des années. Alors pourquoi le changer pour l’instant,
s’est interrogée Diane Leyre, ajoutant :
En qualité de femme j’ai envie de montrer qu’on peut-être miss France et féministe […]. Pour moi, le féminisme c’est de décider de faire ce que je veux.
Après ses déclarations, Mme Moreno avait reçu au ministère Alexia Laroche-Joubert, la présidente de la société Miss France, filiale de la société de production Endemol. Et elle s’est dit « quasiment certaine » que les règles « vont évoluer ». Mme Laroche-Joubert a ainsi annoncé depuis, lors de la présentation du concours 2022, que les candidates seraient pour la première fois rémunérées pour la finale, mais pas pour les répétitions. « Il y a des critères à faire évoluer pour s’adapter à l’époque (…). Je pense que sûrement le statut de célibataire est obsolète », a-t-elle aussi admis. La participation de personnes transgenres est « envisageable » et a « fait partie des discussions » avec Mme Laroche-Joubert, a, en outre, assuré Mme Moreno, samedi sur Europe 1. Cette « possibilité » a fait bondir Geneviève de Fontenay qui a claqué la porte du concours pour divergence de vue il y a une dizaine d’années. Elle a affirmé être « très choquée » dans un communiqué.