Pour améliorer la sécurité dans les transports en commun, la Métropole et la RTM ont décidé de renforcer significativement les effectifs du groupe d’assistance et de protection présent dans le métro, le tramway et les bus marseillais. D’ici à 2025, les effectifs seront doublés.

À Marseille, selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, le réseau RTM fait partie des réseaux de transport les plus sûrs comparés à ceux de Paris, Lyon, Montpellier ou encore Toulouse. Entre 2021 et 2022, les faits signalés au PC sécurité de la RTM ont même diminué de 9,8 %.
Mis en place depuis 2022, le groupe d’assistance et de protection (GAP), constitué de 41 agents qui interviennent sur l’ensemble du réseau, bus, tramway, métro, va voir ses effectifs renforcés. Depuis le 16 janvier, un bouton SOS est accessible par le menu principal de l’application mobile RTM. Il permet à toutes les victimes ou témoins de déclencher une alerte en cas d’agression, par appel ou par message instantané pour plus de discrétion. Plusieurs incidents ont déjà été traitées par le PC sécurité de la RTM depuis le lancement de ce dispositif, permettant une intervention rapide des forces de l’ordre et des agents du GAP sur le terrain.
La Régie des transports marseillais (RTM), par la voix de sa présidente (LR) Catherine Pila, vient d’annoncer le recrutement, « d’ici à 2025 », de 82 personnels supplémentaires pour lutter contre la fraude et l’insécurité dans les transports en commun à Marseille. Soit, dans le détail, 41 nouveaux agents pour le Groupe d’assistance et de protection (Gap), qui comptait déjà 41 personnes ; et 41 agents vérificateurs de plus – les contrôleurs -, ce qui portera leur nombre à 300.
🙋♂️@AMPMetropole et @RTM_Officiel viennent d’annoncer un renforcement significatif des effectifs de la sûreté avec :
— Aix-Marseille-Provence Métropole (@AMPMetropole) March 3, 2023
🔷8⃣2⃣ agents supplémentaires d’ici 2025, dont 2⃣8⃣ dès cette année,
🔷Un renforcement qui permettra de créer 1⃣5⃣ équipes supplémentaires par jour. pic.twitter.com/I1AnWu9REp
Par ailleurs, la RTM indique que d’ici à la fin de l’année, la totalité des contrôleurs et agents du Gap seront équipés de gilets pare-lames, une protection contre les agressions à l’arme blanche.
Nous avons un des réseaux de transports les plus surs de France ! C’est le résultat d’une enquête journalistique publiée en 2022 sur la base des statistiques du ministère de l’Intérieur, loin devant Paris, Lyon, Lille, Montpellier, Toulouse, Nantes, et Nice
a déclaré Catherine Pila, présidente de la RTM, lors d’une conférence de presse, vendredi 3 mars au sein des bureaux de la RTM à Marseille.
Entre 2021 et 2022, les faits signalés au PC sécurité de la RTM ont même diminué de 9,8%.
Des résultats encourageants qui pousse la Métropole et la RTM à vouloir poursuivre leurs efforts :
Même si nos résultats sont encourageants, chaque acte de malveillance, chaque incivilité, chaque agression verbale ou physique est un acte de trop. D’ici à 2025, 82 agents supplémentaires seront affectés sur le réseau, dont 28 dès 2023 : 41 agents vérificateurs pour accentuer la lutte contre la fraude et 41 agents supplémentaires pour le GAP, soit un doublement des effectifs qui permettront, dès septembre 2023, d’assurer une couverture pendant toute la durée de l’exploitation, de 4h à 2h du matin
ajoute Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Les agents, qui assurent chaque jour la sécurité des voyageurs, seront équipés, dès la fin du mois de mars, d’un gilet « pare-lame » les protégeant ainsi contre de potentielles agressions au couteau durant leurs interventions sur le terrain, au nombre de 3 646 interventions au cours des 9 derniers mois.
De concert avec la RTM, la Métropole continuent de multiplier et d’améliorer les différents dispositifs de sécurité. Après la généralisation de l’arrêt à la demande, qui permet aux voyageurs des lignes de bus de nuit de descendre entre deux arrêts, un bouton SOS est accessible par le menu principal de l’application mobile RTM.
Il permet à toutes les victimes et à tous les témoins de déclencher une alerte en cas d’agression, par appel ou par message instantané pour plus de discrétion. Douze alertes majeures ont déjà été traitées par le PC sécurité de la RTM depuis le lancement de ce dispositif, permettant une intervention très rapide des forces de l’ordre et des agents du GAP sur le terrain.
Et la fraude ?
La fraude dans les transports en commun continue d’être un sport national à en croire les chiffres de l’observatoire des mobilités présentés par la fédération professionnelle du secteur, l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP). Il ressort de l’enquête annuelle un taux de fraude autour de 15% dans les transports urbains de province, contre une moyenne de 3,1% dans les grandes capitales occidentales. Ce n’est certes pas nouveau, mais les chiffres peuvent surprendre, d’autant que le manque à gagner à Marseille s’élève à 1 million d’euros, soit 28% de perte de recettes, a annoncé le directeur général de la RTM, Hervé Beccaria.
Rappelons à cet égard la célèbre photo immortalisant l’ancien président de la République Jacques Chirac en train de sauter joyeusement par-dessus le tourniquet du RER A en 1980. Résistance française au conformisme ? En tout cas le fait de frauder dans les transports semble bel et bien ancré dans les usages.
Si cette pratique trouve grâce aux yeux de certains Marseillais, la fraude serait ainsi acceptable aux yeux de 52% des personnes interrogées à l’échelle nationale. Et ce, pour plusieurs raisons, comme lorsque les bornes ou distributeurs de titres de transports sont en panne, quand les usagers ont des revenus trop faibles, pour effectuer des trajets de petite distance, parce que le prix est jugé trop élevé, par manque de temps pour acheter un billet, ou encore parce qu’il n’y a pas de contrôles.
Naturellement, les Français restent de grands utilisateurs des transports publics, avec une fréquentation en hausse entre 2021 et 2022 quelle que soit la taille du réseau. 69% des Français les utilisent régulièrement, dont 67% au moins deux fois par semaine. Dans le détail, le bus arrive en tête des modes de transports fréquentés (69%), devant le métro (55%) et le tram (50%).