L’ancien Premier ministre Jean Castex, qui a pris ses fonctions le 28 novembre, s’est confronté à des centaines d’agents de maintenance de la RATP ayant investi le siège social – à l’appel de la CGT – pour protester contre l’annulation d’une prime de 300 euros.

Ce 28 novembre, jour de l’entrée en fonction de l’ancien Premier ministre Jean Castex en tant que président de la Régie autonome des transports parisiens, plusieurs centaines d’agents ont manifesté au siège de la RATP à Paris. A l’appel de la CGT, cette manifestation, organisée dans le cadre d’un mouvement social qui touche la maintenance à la RATP depuis le 18 octobre, vise à protester contre l’annulation d’une prime d’environ 300 euros pour les agents de la MRF (Maintenance réseau ferré), dont les rémunérations sont parmi les plus basses à la RATP, rapporte Le Parisien.
«Cette manifestation était déjà prévue dans le cadre d’un mouvement social qui touche la maintenance à la RATP depuis désormais six semaines», indique en outre le quotidien.
«Qu’il descende !», ont notamment scandé les manifestants, après avoir investi le siège de la RATP, à l’attention de Jean Castex. Une délégation syndicale doit être reçue prochainement par la direction, toujours selon Le Parisien.
Rassemblement en cours à la maison de RATP. Bilan social grandeur nature pour le 1er jour de Jean Castex à la tête de la RATP. Le message est clair : tirez les salaires vers le bas, c’est appauvrir les travailleurs ! 300€ par mois pour vivre en Ile de France, c’est ce qui manque pic.twitter.com/WKy3dCcXCu
— CGT-RATP (@CgtRatp) November 28, 2022
Dans un message à destination des salariés et collaborateurs du groupe, l’ancien Premier ministre a de son côté dit son «immense honneur» de rejoindre «l’une des plus belles entreprises de la nation», pour son entrée en fonction. «Je commence ma mission avec beaucoup d’humilité mais aussi de détermination et d’enthousiasme avec, pour ambition, celle de porter haut les couleurs du groupe RATP», a-t-il encore déclaré.
Sa nomination le 19 octobre avait suscité une vague de critiques de la part des oppositions. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique avait rendu la veille un avis favorable mais assorti de réserves à ce projet de nomination, cinq mois après le départ de Jean Castex de Matignon.