S’exprimant lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a défendu l’opération militaire menée par son pays en évoquant le conflit dans le Donbass qui a fait suite à Maïdan.
«Depuis huit ans l’armée ukrainienne et les nationalistes ukrainiens tuent des habitants du Donbass» parce qu’ils ont «refusé» le coup d’Etat de Maïdan, a notamment déclaré le chef de la diplomatie russe ce 22 février, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU portant sur le conflit en Ukraine. Depuis huit ans, a-t-il ajouté, «le régime de Kiev mène une opération» contre la population civile du Donbass.
Autant de références au conflit entre les autorités ukrainiennes et celles du Donbass, qui ont revendiqué leur indépendance vis-à-vis de Kiev à la suite des événements de Maïdan en 2014.
Pour rappel, la Russie a lancé fin février 2022 dernier une «opération militaire spéciale», en faisant valoir la nécessité de protéger les populations civiles du Donbass d’un «génocide» et celle de démilitariser et «dénazifier» l’Ukraine. Peu avant, Moscou avait reconnu l’indépendance vis-à-vis de l’Ukraine des Républiques populaires de Lougansk et Donetsk, dans le Donbass.
Kiev et ses alliés occidentaux, de leur côté, dénoncent une guerre d’invasion russe en Ukraine ne répondant à aucune provocation.
Dans sa prise de parole à l’ONU du 22 septembre, Sergueï Lavrov a également estimé que son pays avait eu raison de lancer son offensive en février dernier, dans la mesure notamment où «l’Ukraine était utilisée comme anti-Russie, comme forteresse pour lutter contre la sécurité de la Russie».
Les représentants au Conseil de sécurité des Nations unies des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, entre autres, ont condamné l’«invasion» russe en Ukraine.