Une réouverture désirée et des comptes publics qui s’effondrent… Alors que l’économie française tourne au ralenti, les restrictions contre les citoyens et les commerces vont être levées progressivement. Les finances publiques, elles, sont dans le rouge et Macron tente de faire la manche à Bruxelles.
Les annonces de Jupiter pour une sortie de crise n’ont convaincu personne. La réouverture progressive des écoles, des musées, des hôtels, des cinémas et autres est En Marche ! mais une marche brisée sous surveillance comme il est de rigueur depuis le début de l’ère Macron. Les écoles devraient ouvrir à nouveau leurs portes à compter du 26 avril prochain, comme cela était prévu, les collèges et lycées le 3 mai. Au sujet des terrasses de café – le pensionnaire de l’Elysée avait évoqué la réouverture mi-mai lors de son allocution fin mars – la macronie botte en touche affirmant qu’elle subit des pressions fortes de la part du secteur hôtelier, mais que tout dépendra des chiffres de l’épidémie. On reconnaît bien là la pâte malhonnête En marche ! En cas de réouverture et de mauvais chiffres, il sera toujours possible d’accuser le secteur hôtelier. Le bon toutou porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a, lui, affirmé vendredi dernier que certaines terrasses ouvriront mi-mai sans préciser ni où, ni quand ?! L’image de la terrasse est intéressante dans ce contexte car elle donne un sentiment de convivialité et vend un peu de printemps aux Français. En réalité c’est en empêchant leurs déplacements et donc celui des acteurs économiques réels, nous parlons d’êtres humains, que la machine économique française est grippée. La stratégie, elle, semble toujours un peu la même : les semaines à venir connaîtront leur lot de rumeurs plus ou moins fondées sur le prolongement du confinement pour préparer les esprits, pour ensuite annoncer une bonne surprise avec un couvre-feu repoussé et des réouvertures au compte-goutte. Les dernières annonces n’ont toujours pas dissipé les inquiétudes autour de la question du passeport sanitaire qui demeure une option, selon Attal. Cette option porterait encore un peu plus atteinte aux libertés des Français.
Des mesures restrictives maintenues et un état qui tient la bride d’une population qui, il faut en convenir, se laisse bien volontiers guider : l’ingénierie sociale en œuvre et les restrictions des libertés ne posent pas qu’un problème de personnes. En effet, c’est tout l’édifice économique national qui est menacé. Pour le directeur de l’association Contribuables Associés, Eudes Baufreton, le problème n’est pas l’aide apportée aux commerçants mais l’édifice étatique Français qui montre ses failles structurelles avec la crise sanitaire :
Nous savons qu’avant la crise du covid, la France était déjà endettée avec plus de 2.500 milliards de dettes sur la tête, ce qui représente une dette de plus de 30.000 € pour chaque Français. La situation était déjà catastrophique parce que ça fait 40 ans que la France n’arrive pas à maîtriser ses déficits et forcément quand il y a une situation exceptionnelle comme la crise du covid, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Une situation exceptionnelle qui agit comme un accélérateur de tendance, comme cela a pu être observé dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse des modes de consommation ou des restrictions des libertés. La situation économique nationale, dont personne ou presque ne parle, est en train de faire glisser la France dans la catégorie des pays du Sud. Un déclassement qui, inévitablement, fait perdre encore un peu plus de souveraineté au pays.