Une semaine après les résultats du second tour des élections législatives, le paysage politique français est loin d’être stabilisé. Les jours à venir promettent de nombreux rebondissements, alors que les tractations en coulisses se concentrent à l’Assemblée nationale.
Gabriel Attal, ancien ministre, est au cœur de l’actualité. Sa démission, attendue pour mardi, devrait être acceptée par le président de la République. Ce départ marque un tournant, mais n’éclipse pas les tensions et les manœuvres qui se jouent dans les coulisses.
Le Nouveau Front populaire, coalition de gauche, est dans l’impasse. Incapables de s’accorder sur un nom pour Matignon, ils montrent déjà des signes de fractures internes. En parallèle, chaque parti peaufine sa stratégie, comptabilise ses soutiens et se prépare à la bataille décisive du 18 juillet.
Jeudi, les 577 parlementaires désigneront leur président. Le scrutin à bulletin secret promet de révéler les nouvelles forces en présence. Yaël Braun-Pivet, espère bien conserver son siège au Perchoir. Mais la concurrence est féroce : Boris Vallaud pour les socialistes, Cyrielle Chatelain pour les écologistes et Charles de Courson pour les centristes, tous visent la présidence.
Cette même journée marquera également le dépôt des listes des groupes politiques, dessinant le nouveau visage de l’Assemblée. Le macroniste Sacha Houlié, fidèle parmi les fidèles, tente de rassembler 15 parlementaires pour former un groupe indépendant. Ce faisant, il espère peser davantage sur les débats et les décisions à venir.
Au-delà de la présidence, les élections des six vice-présidents, des trois questeurs et des présidences des huit commissions permanentes sont des enjeux majeurs. La commission des finances, particulièrement convoitée, revient traditionnellement à l’opposition. À ce jour, seul le Rassemblement national (RN) a clairement affiché ses intentions. Les autres partis naviguent encore entre alliances temporaires et stratégies à long terme.
Ces luttes de pouvoir, souvent invisibles pour le grand public, sont pourtant décisives. Elles détermineront non seulement la répartition des rôles, mais aussi l’orientation politique de l’Assemblée. Derrière les portes closes, chaque geste, chaque parole compte. Les négociations sont intenses, les compromis nécessaires. Le jeu des chaises musicales ne fait que commencer.