Les mûres sauvages sont précoces cette année, et se multiplient le long des chemins depuis déjà plusieurs semaines. Si vous n’en avez pas encore ramassé, dépêchez-vous avant qu’il ne soit trop tard ! Et découvrez les conseils de « Terre de Jardins » pour tout savoir de ce délicieux fruit d’été.
Lorsque les mûres pointent le bout de leur nez à la fin de l’été, les gourmands avertis sortent munis de leur panier. Ces petites baies aux grains bleu sombre quand elles sont à maturité poussent sur d’épineuses ronces et sont succulentes à l’état sauvage. Que faut-il savoir avant de les cueillir, et comment les cultiver chez soi ? Terre de Jardins, le magazine de jardinage de Ouest-France (disponible en kiosque et sur abonnement) vous dévoile quelques astuces.
Où les trouver ? -Les mûres sauvages se cueillent d’ordinaire de mi-août à fin septembre, en lisière de forêt, au bord des routes ou dans les champs. Choisissez des ronces bien ensoleillées, leurs mûres seront plus savoureuses. Ne cueillez que les mûres qui se situent à au moins 80 cm du sol : celles qui se situent plus bas peuvent avoir été souillées par des déjections animales sans que cela soit apparent, ce qui peut provoquer une maladie grave.
Comment s’équiper ? – Les mûres tachent et les ronces griffent ! Pour les ramasser, il faut bien évidemment le faire vêtu d’un vieux pantalon, d’un haut à manches longues et de chaussures fermées ou de bottes. Comme le fruit est fragile, ne les entassez pas dans un sac en plastique. Équipez-vous d’un petit seau ou d’un panier.
Quelles sont les astuces pour les cueillir ? – Tenez d’une main une grappe où il y a des petits fruits verts ou rouges non mûrs. Au contraire des branches, ils n’ont pas de piquants et ne sont pas cassants. Cueillez avec la seconde main en prenant délicatement le fruit entre deux doigts. Si le fruit est à point, il vient tout seul.
Comment cultiver les mûres dans son jardin ? – La ronce peut aussi se cultiver. Ces variétés, souvent issues de nos ronciers sauvages, Rubus fructicosus, ont été sélectionnées pour leur taille, leur goût, ainsi que leur productivité. Les plus précoces fructifient dès la mi-juillet, et certaines ronces cultivées sont remontantes jusqu’en octobre. La plupart sont dépourvues d’épines.
Où les planter ? – La ronce cultivée peut être adossée à un mur ensoleillé une bonne partie de la journée, mais aussi plantée de manière isolée ou en rangée dans un espace bien dégagé. Elle sera alors palissée : soit dans un alignement, avec ses tiges allongées sur des câbles horizontaux, portées par une pergola. Elles peuvent également être tenues avec un épais tuteur, attachées à un puis deux mètres de hauteur, avec le bout des branches qui retombent autour.
Quelles sont les meilleures variétés à cultiver ? – La Darrow est une variété dotée de fortes tiges érigées qui se couvrent de nombreux fruits précoces. Cueillis à pleine maturité, ils sont bien sucrés. Attention ! Comme ceux des ronces sauvages, les rameaux sont épineux. La récolte de cette variété commence à la fin juillet.
La Thornfree possède de longues tiges sarmenteuses, sans épine, qui peuvent couvrir une pergola ou un grand palissage. Elles portent de gros fruits ronds, noirs sucrés et bien parfumés. La récolte est abondante, et a lieu de mi-août à fin septembre. La Géante des jardins est un remontant vigoureux et précoce sans épine qui produit d’août à octobre. Ses tiges de cinq mètres impliquent un palissage. Pour les plus petits espaces, la Little Black Prince est une petite ronce fruitière haute d’un mètre, donc naine, qui supporte éventuellement la culture dans un grand pot.
Astuce : pour aider votre confiture à prendre, cueillez quelques mûres rouges. Elles contiennent un gélifiant naturel et leur acidité contribue à la bonne conservation de vos bocaux.