Pendant que les instances européennes avancent vers la mise en place d’un passeport vaccinal, l’hypothèse d’en finir avec les mesures sanitaires liberticides s’éloignent de jour en jour. Retour sur une situation sans issue.
90 % de la population adulte vaccinée ? Voilà le seuil à atteindre selon l’Institut Pasteur pour espérer un retour à la normale en France. Un chiffre particulièrement élevé, pour ne pas dire inatteignable, surtout si Macron s’en tient à ses promesses de ne pas rendre obligatoire la vaccination pour les Français. Les réticents devront d’ailleurs s’ajouter aux personnes présentant des contre-indications vaccinales, même si ces dernières semblent faire long feu depuis l’arrivée des thérapies géniques contre le covid-19, simplement parce que l’on vaccine en priorité des personnes ayant des comorbidités et donc précisément celles dont le système immunitaire est potentiellement affaibli.
Mais au-delà de cette estimation, c’est avant tout la relation entre la vaccination et la sortie de crise sanitaire qui est surprenante, et pour cause. Le Conseil d’État a rendu un arrêt la semaine dernière laissant entendre le strict contraire. Saisi par un octogénaire vacciné qui souhaitait pouvoir enfin revivre normalement, le ministère de la Santé a fourni des arguments en défense, expliquant ce que les médias avait un peu trop tendance à oublier : la vaccination n’empêche pas les contagions ! De ce fait, les personnes vaccinées doivent conserver les mêmes comportements hygiéniquement corrects : masques, gestes barrière, confinement et couvre-feu… Bref pas de quoi donner envie à ceux qui ont de faibles chances d’avoir une forme grave du covid de bien vouloir se faire vacciner.
La projection de l’Institut Pasteur ne peut d’ailleurs pas non plus prendre en compte l’impact des variants déjà identifiés ou futurs. A cela s’ajoutent les contradictions patentes sur le vaccin britannique AstraZeneca. Déconseillé aux personnes âgées, puis déconseillé au moins de 55 ans, le tout sur une suspicion de cause de thromboses, le lien est tantôt infirmé, tantôt confirmé. A ce titre, Marco Cavaleri, le responsable de la stratégie du vaccin de l’agence européenne du médicament (EMA) a déclaré mardi dernier que la relation de causalité entre l’injection par AstraZeneca et les thromboses constatées était désormais « claire ». Il a toutefois souligné que l’agence ne savait pas expliquer le mécanisme qui produisait cet effet. Pas très rassurant.
De son côté l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que la balance bénéfice-risque est toujours favorable. C’est une question de point de vue. En réalité plus le temps passe, plus le voyage en absurdie se poursuit. Si l’on résume ces rocambolesques épisodes, on assiste à des gesticulations gouvernementales plus ou moins couronnées de succès. Dans tous les pays occidentaux, pour vacciner à tour de bras, les populations se lancent désormais dans les vaccinodromes que l’on refusait il n’y a même pas un mois. Des lieux pour vacciner en masse mais frappés par des carences notoires en vaccin, que la déliquescente souveraineté française ne parvient pas à palier dans le bras de fer avec les laboratoires pharmaceutiques. Cerise sur le gâteau ? De ces constats, les dirigeants évoquent tranquillement la mise en place d’un passeport vaccinal pour je ne sais quelle activité, alors même que l’on considère que lesdits vaccins ne permettront pas d’éviter la contagiosité.
Comme vous le lisez, la situation sanitaire a tout du casse-tête chinois pour les Français qui ne comprennent plus rien. Ils sont de plus en plus nombreux à ne plus faire confiance à la bande à Macron tant les incohérences et les manques de décisions fiables se multiplient. Une seule certitude commence toutefois à s’imposer : la possibilité de recouvrer nos libertés s’éloignent. Elles ont peu de chance de voir le jour, surtout en macronie.