Le pays va produire 250 millions de doses en 2021 pour Pfizer, Moderna, Jannsen et Sanofi. Les premières doses devraient sortir mercredi 7 avril.
C’est officiel, la production de vaccins en France contre le Covid-19 doit démarrer mercredi chez un sous-traitant Delpharm, informe le ministère français de l’Economie et des Finances. « La production doit commencer cette semaine, en l’occurrence mercredi chez Delpharm, dans son usine de Saint-Rémy-sur-Avre (dans le nord-ouest de la France), pour le compte du laboratoire allemand BioNTech, partenaire de l’américain Pfizer, a indiqué Bercy.
« Ils vont commencer par la production de lots-tests dans un premier temps, pour s’assurer que tout est conforme aux standards de qualité attendus et basculeront ensuite le plus rapidement possible sur de la production de lots commerciaux », a précisé le ministère de l’Economie. Le ministère a rappelé que le sous-traitant français Delpharm faisait partie des entreprises soutenues ces derniers mois par l’Etat, via l’appel à manifestation d’intérêt annoncé à la mi-juin 2020, et elle va grâce à ce soutien pouvoir mettre en flacons pour l’alliance Pfizer/BioNTech.
Pfizer, Moderna, Jannsen et Sanofi
Outre Delpharm, le Suédois Recipharm va produire des vaccins pour l’entreprise américaine Moderna, « à horizon mi-avril », dans son usine française de Monts (Indre-et-Loire, ouest). Le façonnier Fareva devrait lui lancer « fin mai, début juin » la production du CureVac, qui est encore soumis à la condition d’autorisation de mise sur le marché, dans ses usines de Pau et de Val-de-Reuil (Eure, ouest). Enfin, le Français Sanofi va produire pour Janssen (filiale de Johnson and Johnson), à Marcy-l’Etoile (Rhône, sud-est). « Quand on met tout ça bout à bout, on est sur au moins 250 millions de doses qui sortiront des sites français d’ici à la fin de l’année, en cumulé », a indiqué Bercy. Un chiffre qui ne comprend pas le vaccin mis au point par Sanofi, espéré pour le second semestre, « si les essais cliniques s’avèrent concluants. » « La France est sur le point de basculer dans une production massive de vaccins », a assuré Thierry Breton, au Parisien. En réalité, il s’agit principalement de remplissage et de conditionnement.
Le démarrage français présente un retard conséquent pour donner suite aux annonces de Macron, début février, qui tablait sur des premiers lots assemblés « fin février / début mars ». Mais les investissements à réaliser sur les sites, les mises aux normes strictes et la complexité de chaîne d’approvisionnement des vaccins justifient ces retards.