Mardi matin, Olivier Véran a salué sa propre action en misant sur une baisse des chiffres significatifs, chaque semaine. Une déclaration mièvre qui n’entrave en rien la ferveur vaccinale des autorités, séduites par le Passeport Santé.
L’épidémie recule, les vaccins avancent… Voilà, en substance, comment résumer la situation française à l’heure où nous rédigeons ce papier. Lors d’un entretien accordé à Europe 1 mardi matin, le ministre de la Santé a déclaré que l’épidémie de covid diminuait entre 20 et 25 % chaque semaine. Une affirmation basée sur les chiffres de nouveaux dépistages positifs quotidiens, sans prendre en considération le nombre global de tests effectués et donc, la proportion de tests positifs. Une diminution qui pourrait aussi s’expliquer par une baisse du nombre de cycles d’amplification des tests RT-PCR. Mais de nombreuses voix s’élèvent dans le pays pour alerter sur des résultats faussés. Quoi qu’il en soit, la déclaration du ministre n’est pas anodine, elle vise à accréditer la stratégie de la macronie qui, d’une part, a décidé d’un confinement qui serait sensé montrer son efficacité et, d’autre part, pour justifier le choix d’un déconfinement progressif, voire très progressif, annoncé par le pensionnaire de l’Elysée à la presse quotidienne régionale (PQR) la semaine dernière.
Nous le savons désormais, depuis un an déjà, les chiffres s’adaptent à la politique gouvernementale et non l’inverse. Un ajustement qui devrait venir percuter les attentes des laboratoires pharmaceutiques. En effet, si le pouvoir en place insiste sur la baisse de l’épidémie pour faire valoir ses décisions, l’anxiété des Français devrait suivre la même évolution, la détournant ainsi possiblement de la vaccination.
A ce jour un Français sur dix a été doublement vacciné et près d’1/4 d’entre eux a reçu une dose, selon Vaccin Tracker, l’application qui met en avant un seuil d’immunité collective à partir de 60 % de personnes vaccinées. Un chiffre dont on ne sait pas exactement à quoi il correspond, puisque le vaccin n’empêche pas la transmission. Bref… L’application offre toutefois la possibilité de voir le panachage des différents produits qui ne sont pas forcément de « vrais » vaccins ; l’occasion de constater que les 3/4 des personnes vaccinées ont reçu le produit Pfizer. L’entreprise américaine ne semble toutefois pas se contenter de son avance. La firme éponyme vient de demander une autorisation à l’Union européenne pour administrer son vaccin aux adolescents âgés entre 12 et 15 ans. Un produit qui selon la firme serait efficace à 100 % !! Mais derrière ce qui a tout l’air d’un slogan publicitaire, on s’interroge sur cette affirmation. Les produits vaccinaux sont présentés comme évitant les formes graves, ce que les enfants ne développent que dans des cas rares de polypathologie. Autrement dit, le bénéfice est inexistant, alors que les potentiels effets secondaires, eux, sont toujours les mêmes. Malgré cette ineptie, en Allemagne, le ministre de la Santé a annoncé que la vaccination des enfants devraient être lancée avant l’été. L’histoire semble suivre paisiblement son cours.