A la suite d’une conférence de presse clandestine tenue par un groupe armé corse, le parquet national antiterroriste (Pnat) a été saisi. Cette nouvelle annonce fait peser la menace d’une reprise de la violence sur l’île de Beauté.
Mercredi 5 mai, le groupe armé corse « FLNC Maghju 21 » a tenu une conférence de presse pour annoncer sa création, selon Ouest-France. Alors que le FLNC est actuellement en sommeil, cette nouvelle branche a annoncé un « redéploiement tactique, dans l’attente de l’amorce par l’Etat français d’un véritable processus politique de règlement de la question nationale corse ». Les huit personnes cagoulées et tenant des armes, présentes dans la vidéo, affirment être des « militants de toutes les composantes du FLNC ». Une enquête préliminaire ouverte pour « association de malfaiteurs » est actuellement menée par la police judiciaire et la sous-direction antiterroriste de la police nationale.
La chaîne régionale France 3 Corse a reçu un communiqué de trois pages. Il semblerait que cette annonce intervienne dans un contexte favorable aux indépendantistes. Le FLNC a déposé les armes en 2014. Depuis, la victoire des nationalistes aux élections en 2015 a marqué un réel tournant. Le nouveau groupe armé dénonce la position de la métropole. « L’Etat français n’a nullement envisagé un véritable transfert de souveraineté pour la Corse », déplore le groupe qui regrette également que l’union des nationalistes, élue localement en 2017, ait été incapable d’engager « un rapport de force politique face à l’État ». Le communiqué dénonce en outre la « gangrène mafieuse » et le développement du trafic de stupéfiants sur l’île de Beauté.
