Durant la crise sanitaire et la fermeture des cinémas, la rédaction de Quotidien Libre vous propose tous les mercredis une sélection de nouveautés disponibles sur les plateformes de streaming ou en VOD.
Comment je me suis disputé… (Ma vie sexuelle), Desplechin dans le texte – Paul a des ennuis. D’abord, il ne parvient pas à terminer sa thèse. Ensuite, Sylvia. Elle est la compagne de l’un de ses amis, Nathan, mais elle l’attire, irrémédiablement. En couple depuis dix ans avec Esther, Paul ne la supporte plus. Notre héros est l’incarnation directe de ces trentenaires, jeunesse des années 1990, perdus dans les méandres universitaires et jonglant entre ironie et doutes existentiels. Avec ce long-métrage fleuve aux accents romanesques, Arnaud Desplechin signait en 1996 un film générationnel. On y découvre un jeune Mathieu Amalric déjà au sommet de son art, épaulé par une kyrielle de personnages romantiques, dont une Emmanuelle Devos impeccable, comme toujours avec Desplechin, en petite amie fourvoyée. Disponible sur Arte.tv
Snowpiercer, le Transperceneige – En 2031, la terre est devenue un désert vide et glacé. Tout ça parce que dix-huit ans auparavant, des scientifiques inconséquents ont inventé un produit censé lutter contre le réchauffement climatique. Bravo les écologistes. Voilà où on en est. Ce qui reste d’humanité s’est réfugié dans un train qui circule à grande vitesse et n’a pas le droit de s’arrêter. Au moins, il ne risque pas d’y avoir de grève des cheminots. C’est un des avantages du futur. C’est une histoire bien idiote comme on les aime le samedi soir. La science-fiction est faite pour les grands enfants. Le réalisateur Bong Joon-ho multiplie les combats et les explosions. Il soigne les décors, pics neigeux, vastes étendues balayées par les vents, ruines fossilisées de givre. Le résultat est parfois suffocant de beauté. Le scénario, bon le scénario, on n’est pas là pour ça. L’important est que la locomotive percute des banquises, que le convoi ne déraille pas. Le TGV traverse des océans de blancheur, soulève des gerbes poudreuses. Celui qui possède la machine détient aussi le pouvoir. Disponible sur OCS
Spring Breakers, un sacrée descente aux enfers – Sexe, drogues et braquage. Voilà pour le cocktail explosif de Spring Breakers, un film signé Harmony Korine. Le réalisateur de Gummo, spécialiste ès adolescents tourmentés et décadents, s’attaque à la période effrontée du «spring break» américain. Cassant, au passage, l’image de Vanessa Hudgens (High School Musical) et Selena Gomez (l’ex-copine de Justin Bieber), alors à peine sortie de l’ère Disney. Le premier trailer annonce un univers visuellement proche d’un clip de R&B sous ecstasy. On découvre la joyeuse bande des deux anciennes égéries de la firme aux grandes oreilles en pleine débauche estivale. Des vacances de courte durée puisque après une soirée trop arrosée, les jeunes filles se retrouvent en garde à vue. Alien, le caïd local à dents métallisées incarné par James Franco, paie leur caution et les prend sous son aile. Point de départ d’une descente aux enfers au rythme de Skrillex et de Cliff Martinez, le compositeur de Drive. Disponible sur Prime Video à partir du 1er avril