Alors que Laurent Berger a annoncé ce mercredi 19 avril qu’il quitterait la tête de la CFDT le 21 juin prochain, c’est la numéro deux du syndicat, Marylise Léon, qui doit le remplacer.

Elle sera la deuxième femme à diriger le syndicat depuis plus de vingt ans. Marylise Léon, numéro deux de la CFDT, devrait reprendre la tête de l’organisation le 21 juin prochain et ainsi remplacer Laurent Berger.
Si la décision était attendue, le départ de Laurent Berger intervient alors que la CFDT a mené, avec les autres syndicats, pas moins de douze journées de mobilisations dans la rue contre la réforme des retraites, finalement adoptée vendredi dernier.
«Je pense que, le 21 juin, je laisserai une CFDT qui va bien», a déclaré Laurent Berger dans une interview au Monde, précisant avoir proposé au bureau national dans la matinée que ce soit Marylise Léon, actuelle numéro deux, qui lui succède.
Une femme « dynamique, proche des gens, humaine »
Née en 1976, cette Finistérienne de 46 ans, titulaire d’un DESS de chimie, est numéro deux de la CFDT depuis cinq ans, chargée de dossiers stratégiques comme l’assurance chômage et des relations intersyndicales. Le fait qu’elle remplace Laurent Berger ne provoquera pas de changement dans la ligne du syndicat.
Et pour cause, depuis plusieurs mois elle apparaissait régulièrement aux côtés de Laurent Berger lors des réunions avec l’exécutif ou lors des journées de manifestation contre la réforme des retraites, représentant la CFDT lors des intersyndicales. «Elle est dynamique, elle a une compréhension du monde du travail qui est forte (…). Elle s’est battue avec énergie lors des négociations sur l’assurance-chômage (…). Elle est appréciée au sein de la maison, elle est proche des gens, humaine», a ainsi assuré Laurent Berger.
Recrutée en 2003 par la fédération chimie-énergie de la CFDT, Marylise Léon, assurait la formation des militants sur les risques technologiques à la suite notamment de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse. Il faudra attendre quatre ans pour qu’elle prenne un mandat au sein de la fédération, et six de plus pour qu’elle soit élue en 2014 secrétaire nationale chargée des questions industrielles.
Elle sera ensuite élue secrétaire générale adjointe de la CFDT en 2018, puis réélue en 2022. Cette mère de deux enfants s’est particulièrement mobilisée contre les réformes de l’assurance chômage de ces dernières années qui ont durci les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Elle s’occupe également du Pacte du pouvoir de vivre, une alliance de 60 organisations qui agit pour la convergence des questions écologiques, sociales et démocratiques.