Un variant du SARS-COV-2 a été découvert il y a quelques semaines à Marseille, à l’IHU, l’établissement du Professeur Raoult, sur un patient revenant du Cameroun. Selon l’établissement, douze personnes désormais sont positives à ce variant. Qu’en est-il ?
C’est un variant qui affole les réseaux sociaux à la faveur d’une reprise de l’information par Eric Ding, un épidémiologiste américain. Ce dernier a été détecté par des chercheurs de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille, il y a quelques semaines.
« Un nouveau variant COVID-19 a été détecté à l’IHU Méditerranée Infection », écrivait d’ailleurs à ce sujet, l’institut sur Twitter le 9 décembre 2021. Il a même été baptisé « B.1.640.2. »
Trois semaines après cette découverte, les chercheurs de l’IHU ont publié une étude, qui n’a pas été revue par les pairs comme il est coutume de le faire, dans laquelle, ils expliquent cette découverte surnommée le « variant IHU ». Il s’agit d’un sous-lignage du variant B.1.640.
L’étude explique que le patient porteur de ce variant, vacciné contre le covid-19 revenait d’un voyage au Cameroun, puis a « développé des symptômes respiratoires légers la veille du diagnostic ». Concernant les mutations, ce variant en compte 46 et 37 délétions.
Le 15 décembre dernier, on en trouve trace dans une analyse des variants circulant sur le territoire français, de Santé Publique France (SPF). L’organisation indique que le variant B.1.640 est VUM (Virus under monitoring), comprendre sous surveillance depuis le 12 novembre et que son « sous-lignage (…) B.1.640.2 » a été « détecté au sein d’un cluster ». Un cluster qui s’est déclaré en région PACA, comme l’indique Philippe Colson, Professeur en pharmacie et virologue à l’IHU : 20 cas ont été détectés.
Pour SPF, un variant sous surveillance signifie que pour l’heure, il y a une « absence d’éléments virologiques, épidémiologiques ou cliniques probants en faveur d’un impact en santé publique en France ou à l’international, malgré la présence de mutations partagées avec un ou plusieurs variants préoccupant(s) ». En d’autres termes, rien ne permet d’affirmer que ce variant aura un impact sur l’épidémie en France et dans le Monde. Pour l’heure, ce sont Omicron et Delta qui sont les variants majoritaires en France.
A propos de ce variant, B.1.640.2, les données manquent, pour réellement mesurer l’impact de ce variant dans la région et en France. A la mi-décembre, on trouvait trace du variant B.1.640 en France, en République du Congo et en Italie mais aucune trace du sous-lignage « B.1.640.2. ». Si certains scientifiques s’inquiètent du nombre de cas et d’hospitalisation dans la région, faisant parfois un lien probable entre ce variant et ces faits, il faut toutefois se montrer très prudents. Ces derniers sont dus pour majorité au variant Delta.