Selon les nouveaux chiffres officiels, le gazole coûtait la semaine dernière en moyenne 2,07 euros par litre et le SP95-E10 2,1 euros par litre.
Alors que la canicule s’apprête à déferler sur la France, les automobilistes ont droit à une nouvelle douche froide. Mais pas de celles qui apaisent. À la pompe, les prix atteignaient la semaine dernière une nouvelle fois des niveaux stratosphériques, selon les chiffres publiés par le ministère de la Transition énergétique, ce lundi. Prenez le gazole : pour la troisième fois depuis le début de l’année, il a dépassé la barre symbolique des 2 euros par le litre.
Le carburant le plus vendu en France – deux tiers environ des stocks écoulés dans les stations-service – se vendait à 2,07 euros. Il a pris près de 11 centimes en une semaine ! Et encore, c’est une moyenne. Sur autoroutes, la plupart des totems à l’entrée des aires affichent plus de 2,30 euros par litre. En Île-de-France, les stations en dessous de deux euros se comptent sur les doigts d’une main, la moins chère étant dans le Val-d’Oise, à 1,899 euro par litre.
L’essence n’a jamais coûté aussi cher
Les conducteurs qui remplissent leur réservoir d’essence ne sont pas mieux lotis. Le prix du SP 95-E10 poursuit sa folle ascension à 2,1 euros (+ 3 centimes). Pareil pour le SP 98, à 2,2 euros. C’est simple : il n’a jamais coûté aussi cher en France.
Ces tarifs ne sont pas étonnants, car les conducteurs subissent un alignement des planètes, mais pas celle qu’on peut observer en ce moment dans le ciel. Depuis la mi-mai, le baril de Brent, qui fait référence en Europe, est reparti tutoyer les sommets. Ce lundi, il s’échangeait autour de 120 dollars, comme en mars. Difficultés des pétroliers à se passer des hydrocarbures russes, reprise de la consommation en Chine, début de la saison estivale aux États-Unis, explosion des marges de raffinage, sans oublier certainement de la spéculation sur les marchés… Tous ces facteurs expliquent la fièvre des prix à la pompe.
Et encore, la situation pourrait être bien pire, car la ristourne gouvernementale de 18 centimes en métropole (15 centimes ailleurs) est toujours appliquée. Pour le moment, le gouvernement prévoit de l’appliquer jusqu’à la fin des grandes vacances. Et ensuite ? L’exécutif phosphore sur un coup de pouce plus ciblé, qui profiterait aux gros rouleurs. La mesure sera inscrite du projet de loi consacré au pouvoir d’achat qui doit être présenté juste après les élections législatives.