Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a assuré lundi matin sur Franceinfo que « le gouvernement avait pris des mesures d’anticipation » et que « l’heure n’était pas aux réquisitions », alors que les pénuries de carburants touchent 4 % des stations-service en France.

Alors que les premières pénuries touchent de nombreuses stations-service des Bouches-du-Rhône, doit-on s’attendre à une nouvelle crise des carburants ?
Pour Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération nationale des industries chimiques de la CGT (FNIC-CGT), interrogé sur Franceinfo ce lundi 20 mars, « la pénurie va s’intensifier ». Il précise qu' »aucun produit ne sort d’aucune raffinerie aujourd’hui ».
Alors que les salariés de la raffinerie de Pétrolneos à Lavérna (Bouches-du-Rhône) s’apprêtent à arrêter la production ce lundi, « les dépôts de carburant d’entrées portuaires, à Marseille et au Havre, sont bloqués », affirme le syndicaliste.
Des mesures d’anticipation
« Sur les six raffineries françaises, toutes connaissent aujourd’hui des perturbations », confirme le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune, au micro de Franceinfo. « Nous avons pris des mesures d’anticipation avec la reconstitution des stocks stratégiques qui sont à un haut niveau et qui permettent d’approvisionner les pompes à essence », a-t-il ajouté.
Selon le ministre délégué, la situation dans les Bouches-du-Rhône est due notamment à des pleins de précaution réalisés par les automobilistes.
« On n’est pas aux réquisitions à l’heure où nous parlons », assure-t-il. « Mais si cela était nécessaire, nous n’hésiterions pas à le faire pour éviter un blocage économique du pays », précise-t-il encore. « S’il le faut nous prendrions des mesures mais la réquisition n’est jamais de gaieté de cœur et c’est toujours en dernier recours », note Clément Beaune. Actuellement 4 % des stations-service manque d’au moins un carburant en France.