La majorité des indicateurs sont en baisse, à commencer par celui du nombre de cas quotidiens. Et il y a moins de 500 malades du covid-19 admis chaque jour à l’hôpital. Cela ne s’était plus vu depuis début juin.
« L’épidémie ralentit », note Santé Publique France dans son dernier bulletin. Samedi, moins de 18.000 cas de covid-19 ont été recensés en 24 heures, soit un millier de moins par rapport à la semaine précédente. Depuis plusieurs semaines, les courbes s’orientent à la baisse. Le nombre de patients malades du covid et admis chaque jour à l’hôpital est repassé sous la barre des 500. C’est une première depuis deux mois et demi.
Pourtant, les épidémiologistes restent prudents. La fin des vacances, la rentrée des classes et le retour au bureau peuvent être propices à de nouvelles contaminations. La crainte d’une nouvelle vague à l’automne est réelle. « L’épidémie de Covid n’est pas derrière nous », a prévenu mi-août Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, qui remplace le Conseil scientifique depuis le 31 juillet.
Les contaminations en nette baisse
La majorité des indicateurs sont en baisse. À commencer par celui du nombre de cas quotidien. « La circulation du SARS-CoV-2 a continué de ralentir, mais de façon moins marquée par rapport aux semaines précédentes », écrit Santé Publique France dans son bulletin paru en fin de semaine dernière. « Si la circulation du virus ralentit, il ne faut pas oublier que les vacances et les températures très élevées, qui incitent à passer du temps dehors, sont propices à ce recul. »
Avec 17.842 cas de covid-19 samedi dernier, on revient à un niveau semblable à celui de la fin du mois de mai, lors du creux entre la sixième et septième vague, qui a démarré en juin. Il y a un an, en septembre 2021, il y avait moins de 10.000 cas quotidiens.
Entre le 8 et le 14 août, 94% des 153.000 cas recensés par Santé Publique France étaient causés par le très contagieux variant Omicron et son sous-lignage BA.5. Par ailleurs, le nombre de tests est au plus bas. Le mardi 23 août, 114.000 patients se sont fait tester, d’après les données de Santé Publique France. Soit le nombre le plus faible depuis août 2020. On est bien loin des plus de deux millions de tests quotidiens de début janvier 2022.
Le taux d’incidence le plus élevé est dans les Landes
Le taux d’incidence est lui aussi à la baisse. « Il s’est stabilisé en Auvergne-Rhône-Alpes (210, -2%), ainsi qu’en Bretagne (186, -3%), et a légèrement augmenté en Bourgogne-Franche-Comté (202, +7%). Il restait le plus élevé en Corse (344, -24%) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (267, -16%) », note Santé Publique France. Dans les Landes, le taux d’incidence est de 410 cas pour 100.000 habitants et de 371 dans les Alpes-de-Haute-Provence, et de 365 en Corse-du-Sud. On peut constater que c’est surtout dans les départements très touristiques que le taux d’incidence est le plus haut.
C’est dans les départements d’Ile-de-France qu’il est le plus faible, ainsi que ceux de la région des Pays de la Loire (à l’exception de la Vendée) ainsi que dans le Calvados, l’Eure, l’Eure et Loir.
Nouvelle chute des hospitalisations
Un autre indicateur montre la décrue de l’épidémie de Covid cet été. Il y a moins de 500 malades du Covid-19 admis chaque jour à l’hôpital. Cela ne s’était plus vu depuis début juin. Le 25 août, il y avait un peu moins de 16.000 malades du Covid hospitalisés, en moyenne glissante sur sept jours, et 855 en soins critiques (comme en juin 2022 et 2021).
Le nombre de nouvelles admissions en soins critiques diminue également. Si la baisse se poursuit, on pourrait bientôt atteindre un niveau similaire à août 2020, où il y avait moins de 400 patients dans un état très grave à l’hôpital.
Deux fois moins de morts en un mois
Le Covid continue de tuer. Le 25 août, 43 malades sont morts du Covid, c’est deux fois moins qu’il y a un mois. Depuis le début de l’année, plus de 30.000 décès sont recensée par Santé Publique France dans les maisons de retraite et à l’hôpital. Il y a eu un million de décès dans le monde depuis janvier, estime l’OMS. L’organisme rappelle qu’un tiers de la population mondiale n’est toujours pas vaccinée.
En Outre-Mer, des indicateurs dans le rouge
« Il est primordial d’accentuer l’effort de vaccination pour améliorer la couverture vaccinale, qui demeure insuffisante, en particulier dans les DROM et chez les sujets âgés », peut-on lire dans le bulletin de Santé Publique France. En Outre-mer, « les indicateurs virologiques demeuraient très élevés et toujours en hausse à La Réunion. » La vaccination stagne : seulement 32,6% des 60-79 ans et 45,7% des 80 ans et plus avaient reçu leur seconde dose de rappel parmi les personnes éligibles.
Les taux d’incidence sont toujours en diminution en Guyane (57, -22%) et en Guadeloupe (264, -7%). « La reprise épidémique s’est confirmée à La Réunion (754, +28%), avec une incidence à nouveau en hausse », précise Santé Publique France. Une augmentation est également constatée en Martinique (272, +14%). « Quant au taux de nouvelles hospitalisations, celui-ci a diminué dans l’ensemble des régions, excepté à La Réunion, où il était en augmentation. C’est aussi dans ce territoire que le taux était le plus élevé (13,6/100 000, données non consolidées) », ajoute SPF dans son bulletin.