Environ 200 personnes se sont rassemblées à Chambéry (Savoie) pour contester l’application et l’extension du pass sanitaire en France. Certains ont même réussi à s’introduire dans la mairie de la commune…
Dans l’après-midi de mercredi, cette manifestation non-déclarée a commencé. Le but : protester contre le pass sanitaire qui a été étendu dans de nombreux lieux publics depuis le 21 juillet. Des centaines de personnes ont donc défilé dans les rues de Chambéry, en Savoie, a relayé France Bleu Pays de Savoie. Les manifestants avaient commencé leur route devant le palais de justice avant d’arriver devant un cinéma, l’un des endroits où le pass sanitaire est dorénavant requis pour entrer. Mais c’est vers 15 heures que la situation a quelque peu dérapé.
Une intrusion d’une dizaine de minutes
D’après les informations de France Bleu Pays de Savoie, certains manifestants ont réussi à s’introduire dans la mairie de Chambéry. Vers 15h, France Bleu a relayé une vidéo sur les réseaux sociaux. Il est possible d’y voir clairement des manifestants dans le hall de l’Hôtel de Ville. L’un d’entre eux brandit… le portrait de Macron, qui a ainsi été décroché du mur de la mairie. Ils seraient environ 200 personnes selon la préfecture. Dans la vidéo, on les entend scander : « Macron démission. » L’intrusion n’aura duré qu’une dizaine de minutes.
Des manifestants contre le #PassSanitaire se sont introduits dans l’hôtel de ville de Chambéry. Le portrait d’Emmanuel Macron a été décroché. Ils sont 200 selon la préfecture. pic.twitter.com/XapLYFjPv5
— France Bleu Pays de Savoie (@bleusavoie) July 21, 2021
En fin d’après-midi, la mairie de Chambéry a réagi dans un communiqué. Elle « condamne » cette action « avec la plus grande fermeté » : « Si le droit de manifester est un droit essentiel, il doit s’exercer dans le respect des institutions républicaines (…) Il n’est pas tolérable de s’en prendre aux symboles républicains et au lieu symbolique qu’est un Hôtel de Ville où est assuré chaque jour le service public dont bénéficient tous les habitants. » Le préfet de Savoie a lui aussi dénoncé « cette atteinte aux institutions de la République, qu’il s’agisse de l’image du président de la République mais également des élus et des services rendus à la population par les municipalités ». Le portrait a été récupéré par un agent municipal.