FAITS DIVERS I Après les inondations qui ont fait au moins 13 morts, l’Aude commence à panser ses plaies et évalue l’ampleur des dégâts alors que la situation se normalise. La vigilance aux crues est passée dans l’après-midi de mardi du rouge à l’orange.

Une rue de Trèbes au lendemain des inondations, le 16 octobre 2018 I AFP / ERIC CABANIS
(L’)épisode méditerranéen de type cévenol, qui figure parmi les intempéries les plus meurtrières depuis une dizaine d’années, a fait, selon le bilan dressé par la préfecture mardi soir, 13 morts et trois disparus. Six personnes sont décédées à Trèbes, trois à Villegailhenc, une à Villardonnel, une à Villalier, une à Carcassonne et une à Saint-Couat d’Aude. Le service d’information sur le risque de crue Vigicrues a précisé que la propagation de la crue de l’Aude était en cours sur les basses plaines, ajoutant que partout ailleurs les cours d’eau sont en phase de décrue même si les secteurs inondés restent importants.
Alors qu’il pleuvait mardi après-midi sur Carcassonne, Vigicrues souligne que ces précipitations ne seront pas de nature à réactiver les cours d’eau mais pourraient localement ralentir la décrue ou la vidange des secteurs inondés.
A ce stade, plus de 70 communes sont touchées. Mais quand on aura fait le bilan, on aura dépassé les 100/120 communes avec des gradations dans les dégâts, a indiqué le préfet Alain Thirion.
Le rectorat de Montpellier a indiqué mardi soir dans un communiqué que les cours reprendront dans les écoles et établissements scolaires, publics et privés sous contrat, de l’ouest du département ce mercredi, précisant que les autres écoles et établissements du département resteront fermés notamment en raison de l’état des voies de circulation et de la nécessaire sécurisation des transports scolaires.
À Villegailhenc, où deux habitants ont perdu la vie, les camions de pompiers ont laissé la place aux pelleteuses. Elles remplissent d’immenses bennes à ordures, pleines de fauteuils, frigos, bibelots et souvenirs des sinistrés.
Pour l’instant, on a rempli trois-quatre bennes de quatorze tonnes, mais il y en a encore partout dans le reste de la ville, explique Fabrice Rouaned, conducteur de pelleteuse. Lundi, la priorité, c’était de sortir les voitures qui s’étaient envolées et entassées n’importe comment. Aujourd’hui c’est un autre travail, on va déblayer tout ce que les gens sortent de chez eux, poursuit-il.
Maxime Jarne, directeur d’une entreprise de crème glacée à Carcassonne, ne travaillera pas pendant quelques jours:
On n’a plus de vision à long terme, on essaye de régler les problèmes les uns après les autres.