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L’alarmant point de rupture avec la paysannerie

La rédaction by La rédaction
28 février 2022
Reading Time: 3 mins read
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La « transmission » est l’un des thèmes majeurs du Salon de l’agriculture qui a ouvert ses portes le 26 février. Un quart des agriculteurs ont en effet plus de 60 ans et vont partir à la retraite au cours de la décennie.

Image, illustration | Pixabay CC0 License by / Libre pour usage médiatique, pas d’attribution requise

Après deux ans d’interruption dues au covid-19, le Salon international de l’agriculture (SIA) a ouvert de nouveau ses portes à la porte de Versailles, à Paris. Parmi les thèmes privilégiés cette année, figure celui de la « transmission ». Un quart des 390 000 exploitants agricoles ont plus de 60 ans et vont partir à la retraite d’ici à la fin de la décennie. Au total, cinq millions d’hectares vont changer de gestionnaires, 40% seulement des agriculteurs étant propriétaires de leurs terres.

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Ces chiffres proviennent du dernier recensement agricole qui a eu lieu en 2020. Entre le recensement de 2010 et celui-ci, 100 000 fermes ont disparu. Pourtant la « surface agricole utile » (SAU) c’est-à-dire les 27 millions d’hectares cultivés ou occupés par de l’élevage n’ont pas diminué.

C’est la taille des exploitations qui a augmenté. Elle est aujourd’hui en moyenne de 69 hectares, soit 14 hectares de plus qu’en 2010. Quand un exploitant part à la retraite, dans deux cas sur trois, ses champs sont repris par des voisins. Ce mouvement de concentration aura de graves conséquences sur la transition écologique que l’agriculture doit entreprendre.

Selon le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, “69 hectares, c’est une taille humaine en comparaison de nos voisins allemands ou américains”. Mais à y regarder de plus près, ce chiffre est trompeur. Selon le recensement, les exploitations dégageant plus de 250 000 euros brut de revenus par an et s’étendant sur plus de 100 hectares sont les seules à accroître en nombre. Elles représentent aujourd’hui une ferme sur cinq. Leur surface est en moyenne de 136 hectares et elles s’étendent désormais sur 40% de la SAU. Inexistantes dans les secteurs du bovin viande, de l’ovin et du caprin, ces grands domaines représentent sept exploitations de porcins sur dix. En revanche, entre 2010 et 2020, les micro-exploitations en moyenne de 12 hectares ont diminué de 31%.

La taille grandissante des exploitations entrave la réduction des émissions de gaz à effet de serre

Rien ne semble en effet arrêter ce phénomène aux conséquences environnementales, sociales et économiques inquiétantes. Lors du précédent recensement, les chiffres montraient déjà que 100 000 agriculteurs âgés n’avaient pas de repreneurs. Dix ans plus tard, ce qui était redouté est arrivé. “Rien n’est fait pour aider ces jeunes qui veulent devenir agriculteurs mais qui ne sont pas du milieu rural ou n’héritent pas des terres de leurs parents, dénonce Benjamin Duriez, directeur de la fédération Terre de liens. Pour eux, l’investissement dans les terres et les frais d’installation sont bien trop élevés malgré leur motivation.”

Depuis deux décennies, Terre de liens tente justement de mobiliser des fonds pour aider des jeunes à prendre des successions. Près de 300 agriculteurs ont ainsi trouvé un successeur. Une goutte d’eau. Aussi, dans son nouveau rapport, la Fédération appelle à un changement drastique de politique.

C’est que la tendance en cours va à l’encontre des préconisations de la stratégie nationale bas carbone. Le secteur de l’agriculture doit en effet prendre sa part dans la réduction de 45% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et dans l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. Le secteur agricole est responsable de 20% des émissions totales de la France. La destruction des haies pour étendre la surface des parcelles, l’emploi d’engrais chimiques et de pesticides, l’utilisation d’engins de plus en plus puissants sont les principaux postes d’émissions du secteur. “Or, un agriculteur seul à la tête de plus de 100 hectares ne peut pas se passer de gros engins, ni d’engrais chimiques”, assure Pierre Fabre, administrateur à Terre de liens.

Une réduction de 50% des pesticides dès 2030 ?

Cela est confirmé par le recensement qui dévoile que les stratégies d’agrandissement ne concernent pas l’élevage mais les grandes cultures. Or, les travaux de l’Inrae notamment montrent que l’agroécologie est la seule à pouvoir diminuer les émissions de gaz à effet du secteur grâce à la réduction des pesticides et intrants chimiques (que la Politique agricole commune européenne veut voir baisser de 50% d’ici à 030), à une moindre mécanisation et donc à une diminution de la consommation de pétrole par les engins, et enfin par une vie biologique améliorée des sols pour augmenter ses capacités à stocker le carbone.

Terres de liens craint que la décennie qui vient ne rende la tendance irréversible. A moins de 300 000 exploitations, l’agriculture intensive s’imposera comme la seule capable de cultiver 27 millions d’hectares, craignent ces partisans d’une agriculture paysanne créatrice d’emplois et respectueuse de l’environnement. Le plus étrange des paradoxes entourant la « transmission », c’est que les établissements d’enseignement agricoles sont pleins. Et neuf élèves sur dix ne sont pas enfants d’agriculteurs.

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