Du 9 juin au 6 novembre 2022, le musée Cantini, musée d’Art moderne de la Ville de Marseille, et le musée des Beaux-Arts de Dijon en partenariat avec la galerie Jeanne Bucher Jaeger de Paris, organisent durant la saison France-Portugal 2022/2023, « Vieira da Silva. L’œil du labyrinthe », une rétrospective de l’œuvre de l’artiste-peintre de renommée internationale d’origine portugaise Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992).

L’exposition, composée de plus de quatre-vingts œuvres, illustre les étapes clés de sa carrière marquée par un questionnement sans relâche sur la perspective, les transformations urbaines, la dynamique architecturale ou encore la musicalité de la touche picturale.
La perspective est une manière de jouer avec l’espace.
J’éprouve beaucoup de plaisir à regarder l’espace, les rythmes. L’architecture d’une ville a des rapports avec la musique. Il y a des temps longs, des temps courts. Il y a de petites fenêtres. Il y en a de grandes.
À l’occasion des trente ans de la disparition de cette immense artiste, l’exposition du musée Cantini illustre l’importance de Maria Helena Vieira da Silva dans la réinvention de l’art moderne et la contemporanéité des concepts qu’elle soulève.
Première rétrospective d’une artiste femme du XXe siècle organisée au musée Cantini, cette exposition constitue ainsi une opération d’envergure internationale visant à réhabiliter le rôle des femmes dans la création de cette époque.
Dans ma peinture, on voit cette incertitude, ce labyrinthe terrible. C’est mon ciel ce labyrinthe, mais peut être qu’au milieu de ce labyrinthe on trouvera une toute petite certitude. C’est peut-être cela que je cherche.
Cet évènement vise à rassembler les œuvres iconiques et cruciales dans le cheminement intellectuel de l’artiste-peintre, ce qui représente plus de quatre-vingts œuvres dispersées dans des collections particulières et nombre d’institutions prestigieuses en France, notamment Le Centre Pompidou, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le musée des Beaux-Arts de Dijon (Donation Granville), ou encore le musée des Beaux-Arts de Lyon; au Portugal, à Lisbonne : la Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, la Fondation Calouste Gulbenkian, à Genève : la Fondation Gandur pour l’art.
Le parcours chronologique et thématique retrace la carrière de l’artiste, de ses débuts figuratifs à Lisbonne dans les années 1920 aux peintures évanescentes des années 1980. Il suit le fil créateur de Maria Helena Vieira da Silva, afin d’élucider au combien son œuvre est source d’une réinvention spatiale.
Il se décline en six sections, correspondant chacune aux étapes clés de cette révolution du regard : Début / Ossature / Exil / Perspective / Concept / Lumière. Une section sera largement dédiée à son voyage à Marseille en 1931 source d’inspiration et moment clé dans la définition de son schéma pictural.
Le musée Cantini ayant acquis en 2020 l’œuvre Marseille Blanc, peinte à la suite de ce séjour, l’exposition est née de l’occasion de rassembler ses œuvres dédiées à Marseille.
A forte visée pédagogique cette coorganisation s’inscrit dans la politique des publics du musée Cantini qui œuvre grâce à la résonance de ses expositions, à l’accompagnement des publics scolaires à travers un programme éducatif dynamique qui touche l’ensemble des écoles de la Ville.
50 000 visiteurs sont attendus dont près de 50 % de public scolaire et associatif, grâce à l’organisation d’ateliers inclusifs et diversifiés ou d’accompagnements spécifiques permettant également la sensibilisation à l’art.
D’envergure internationale, l’opération est labellisée saison France-Portugal 2022. En cela, elle positionne Marseille en tant que capitale culturelle méditerranéenne qui, par sa force de synergie et d’innovation, fait rayonner le territoire, notamment en ce qui concerne la place des femmes dans l’histoire de l’art et dans la création au XXe siècle.
Musée Cantini de la Ville de Marseille, 19 Rue Grignan à Marseille (VIe). Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Tarif plein : 6€, tarif réduit : 3€. t/ 04 13 94 83 30. Plus de renseignements ici