Pour l’ancien président brésilien Lula, opposé à Jair Bolsonaro au second tour des élections présidentielles, Neymar, soutien du candidat d’extrême droite, a « peur » de lui, et il explique pourquoi.
Unique buteur du Classique remporté par le PSG face à l’OM dimanche soir au Parc des Princes (1-0), Neymar est ensuite retourné à Barcelone. Pas pour le plaisir, mais afin de comparaître au procès sur les malversations présumées entourant son transfert de Santos au Barça en 2013. Des soucis fiscaux que n’a pas manqué de mentionner Lula, arrivé en tête du premier tour des élections présidentielles brésiliennes devant le président sortant Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême-droite ouvertement soutenu par Neymar.
« Je pense qu’il a peur que si je remporte l’élection, je saurai ce que Bolsonaro lui a pardonné »
« Il est évident que Bolsonaro a passé un accord avec le père (de Neymar). Maintenant, il a des problèmes fiscaux en Espagne », a lâché Lula dans un entretien accordé à la chaîne YouTube Flow Podcast. Une référence au procès de Barcelone, mais aussi à la récente décision d’un tribunal fédéral régional brésilien, qui a accordé fin juillet au « Ney » un habeas corpus pour suspendre la procédure pénale d’instruction contre lui, pour une autre affaire présumée d’évasion fiscale remontant à 2014.
🇧🇷 Invité de Bartoli Time sur RMC, Rai s'est exprimé sur le soutien de Neymar à Bolsonaro au Brésil : "Ces footballeurs qui soutiennent Bolsonaro, ils sont jeunes. Parfois, il ne rendent pas compte du danger que représente l'extrême-droite." pic.twitter.com/CT2ZdOFISs
— RMC Sport (@RMCsport) October 16, 2022
Pour Lula, « Neymar a le droit de choisir qui il veut comme président. Je pense qu’il craint que si je remporte l’élection, je saurai ce que Bolsonaro lui a pardonné (au sujet) de sa dette (en matière) d’impôt sur le revenu. Je pense que c’est pour cela qu’il a peur de moi », a déclaré en riant celui qui a déjà dirigé le pays de 2003 à 2011. Le soutien de Neymar à Bolsonaro lui a valu de nombreuses critiques dans son pays. Notamment de la part de l’ex-international brésilien Walter Casagrande. En faveur du candidat de gauche, comme Raï ou encore Juninho, il a reproché à l’attaquant du PSG de soutenir « le candidat avec le plus de préjugés de l’histoire politique brésilienne, qui a déjà prononcé des discours homophobes, sexistes et manifestement racistes ». Au premier tour des élections, Lula a récolté 48,4% des suffrages et Bolsonaro 43,2%. Le second tour aura lieu le 30 octobre.
