Malgré les précautions prises par plusieurs pays quant à l’utilisation du vaccin AstraZeneca, l’Organisation mondiale de la santé continue de le recommander « pour le moment ». Elle estime que le rapport bénéfice/risque, est toujours positif.
Pour lutter contre le virus responsable du Covid-19, faut-il se faire injecter le vaccin AstraZeneca ? Oui, répond l’Organisation mondiale de la santé, qui continue à le recommander. « Pour le moment, l’OMS estime que la balance risques/bénéfices penche en faveur du vaccin AstraZeneca et recommande que les vaccinations se poursuivent », indique mercredi 17 mars un communiqué de l’agence onusienne, précisant que ses experts, dont l’avis est très attendu, continuent « d’évaluer » les données concernant les problèmes de santé rencontrés par quelques personnes vaccinées avec ce produit.
L’OMS n’a pas indiqué quand ses experts, qui se sont réunis mardi, allaient publier leurs conclusions. A l’instar de l’OMS qui répète le même message depuis la semaine dernière, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a elle aussi répété mardi, qu’elle est « fermement convaincue » des avantages du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19. Une quinzaine de pays, dont l’Allemagne, la France et l’Italie, ont suspendu par précaution l’utilisation du vaccin AstraZeneca, après le signalement de problèmes sanguins détectés chez des personnes vaccinées, tels que des difficultés à coaguler ou la formation de caillots (thrombose), sans lien avéré à ce stade.
Aucun lien établi entre thrombose et vaccin
Dans son bref communiqué, l’OMS souligne elle aussi qu’aucun lien n’est pour l’heure établi et précise que « les événements de thrombo-embolie sont fréquents » et que la thrombo-embolie veineuse est la troisième maladie cardio-vasculaire la plus fréquente. Plus tôt, lors d’un point de presse du comité de l’OMS chargé de faire des recommandations sur l’utilisation des vaccins, connu sous l’acronyme de SAGE, une conseillère technique, la docteur Annelies Wilder-Smith, avait ainsi précisé que lors des essais cliniques d’un autre vaccin anti-Covid, celui de Johnson and Johnson, dix malades dans la cohorte ayant reçu un placebo avaient connu un épisode de thrombose contre 14 dans la cohorte qui avait eu une injection du vaccin. Sur 44.000 personnes participant à l’essai, cet écart de quatre personnes n’est « pas significatif », avait-elle souligné.