Selon la SNCF, la commande représente un coût estimé autour de 700 millions d’euros pour 28 rames, auxquelles pourraient s’en ajouter des dizaines d’autres.

Une usine Alstom, près de Saint-Nazaire I JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
Un gigantesque coup de massue pour les activités d’Alstom. La SNCF a annoncé avoir choisi le constructeur ferroviaire espagnol CAF pour fournir les 28 nouveaux trains destinés aux lignes Intercités Paris-Toulouse et Paris-Clermont, pour un coût d’environ 700 millions d’euros.
L’offre de CAF s’est avérée être la meilleure sur les critères de performance technique, d’innovation et de coût, face à celle d’Alstom, a précisé le groupe ferroviaire dans un communiqué. Un maximum de 75 rames en tranches optionnelles pourraient s’ajouter à la commande existante.
🚉 Le constructeur de train « CAF » est l’attributaire pressenti de la commande des nouveaux trains @Intercites
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— Groupe SNCF (@GroupeSNCF) September 18, 2019
Ces nouvelles rames seront mises en circulation à partir de 2023, remplaçant les anciens trains Intercités dont certains roulent depuis plus de 40 ans. Le patron d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, avait envisagé l’éventualité d’un choix tourné vers la concurrence étrangère, qui serait un signe de défiance.
Si l’Etat décidait de commander des trains fabriqués en Espagne, ce serait son choix, mais cela enverrait un message très fort de défiance envers la filière ferroviaire française qui serait de facto affaiblie, avec un impact mécanique sur l’emploi en France avait-il affirmé dans les colonnes de La Tribune, quelques jours avant la décision.
L’annonce du choix de la SNCF a aussitôt donné lieu à des réactions de tous bords confondus, certains dénonçant une trahison du gouvernement. On peut les comprendre.