Le média StreetPress rapporte le témoignage de 15 salariés de l’association de lutte contre le VIH Aides, qui subissent ou ont subi des agressions sexuelles dans un climat oppressant.
Au vu des témoignages recueillis par StreetPress, les conditions de travail au sein de l’association Aides seraient catastrophiques. Clients de clubs débridés forçant les salariés à leur pratiquer des actes sexuels, supérieurs hiérarchiques qui banalisent les comportements sexualisés à l’égard des travailleurs, soirées arrosées et libertines… Quinze témoignages éloquents rapportent le climat oppressant qui réside au sein de l’association.
Parmi eux, il y a celui de Pierre qui dit avoir été abusé dans une chambre d’hôtel par un autre collègue. Ce dernier s’était masturbé sur son lit. « Il s’est rapproché de moi et m’a caressé ». Malgré ses réticences, ce même collègue s’était couché contre lui toute la nuit. Cette liberté de ton, autour du sujet du sexe, est même banalisé comme si travailler dans un milieu traitant du sexe obligeait à avoir un comportement déplacé. Un autre, licencié en février dernier pour un motif qu’il conteste, déclare qu’il était à peine arrivé pour sa formation, qu’il recevait déjà des notifications « Grindr », du nom du réseau de rencontre gay. La sexualité était débordante et partout.
Une ambiance sexuelle omniprésente
C’est en 1984, à l’époque où l’on mourait du Sida, que l’association fut créée. Désormais, elle voit sa réputation ternie par ces révélations pour le moins scandaleuses. La direction d’Aides a réagi auprès du site StreetPress en minimisant les déclarations des salariés : « Nous faisons actuellement un travail pour identifier les causes structurelles des relations humaines dégradées dans l’association», a-t-elle assuré.