Trente-six ans après la mort du petit Grégory, une affaire criminelle qui a défrayé la chronique, l’enquête serait à nouveau relancée, selon des informations obtenues par nos confrères du Parisien.
Nouveau rebondissement dans l’une des affaires criminelles marquantes en France qui, 36 ans après les faits, reste entourée de nombreuses zones de mystère. Trente-six ans après la découverte du corps du petit Grégory, en 1984, dans un cours d’eau à Lépanges-sur-Vologne, dans les Vosges, l’enquête serait à nouveau relancée.
Depuis le début du mois de décembre, le nouveau magistrat en charge de l’affaire a procédé à de nouvelles auditions de témoins, annonce BFMTV, selon une source proche du dossier, et confirmant une information du Parisien. Selon le quotidien, les nouvelles personnes entendues seraient des personnes qui ont soit vécu dans les Vosges au moment des faits, soit de personnes faisant partie de l’entourage familial ou du voisinage du garçon. Ces nouvelles investigations ont pour objectif de déterminer qui a pu enlever et tuer le jeune Grégory en 1984 à Lépanges-sur-Vologne.
La « stylométrie » au cœur de l’enquête
Toujours selon BFMTV, « une nouvelle pièce potentiellement capitale devrait être prochainement versée au dossier ». Il y a trois ans, la précédente juge d’instruction en charge de l’enquête, Claire Barbier, avait en effet ordonné une expertise en « stylométrie ».
La stylométrie aurait permis une avancée toute récente dans l’enquête. Plus d’infos très prochainement https://t.co/zU6xmab3DV
— Affaire Grégory (@affaire_gregory) December 15, 2020
Il s’agit d’une technique novatrice complexe qui vise à étudier, non pas les écritures, mais les styles d’écriture comme les tournures de phrases, la syntaxe ou la ponctuation. Des écrits des protagonistes de l’époque vont être ainsi comparés aux lettres du ou des corbeaux qui avaient menacé les parents de Grégory et revendiqué l’assassinat du jeune garçon pour tenter de les confondre. Le corps du petit Grégory Villemin, quatre ans, avait été retrouvé à Docelles (Vosges), dans la Vologne, le 16 octobre 1984. En 2017, les époux Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory et Murielle Bolle avaient été mis en examen avant d’être annulées en 2018 pour des raisons de forme. Par ailleurs, les déclarations tenues par Murielle Bolle lors de sa garde à vue en 1984 ont également été annulées en janvier dernier, celle-ci, mineure à l’époque ayant été entendue sans avocat ou parent. Selon Le Parisien, les époux Jacob et Murielle Bolle n’ont pas été entendus par le magistrat Dominique Brault dans le cadre de ces nouvelles auditions.