Dans le cadre d’une première procédure judiciaire ouverte en 2011 pour des accusations similaires, le frère jumeau de Camille Kouchner avait été interrogé mais avait alors refusé de déposer plainte.
Surnommé « Victor », le frère jumeau de Camille Kouchner qui, selon elle, a été agressé sexuellement à l’adolescence par leur beau-père, le politologue Olivier Duhamel, a porté plainte mardi 26 janvier contre ce dernier, a annoncé à Quotidien Libre son avocate dans un communiqué. « Dans le cadre de l »affaire Duhamel’, la victime présumée fait savoir, par l’intermédiaire de son avocate Maître Jacqueline Laffont, qu’elle a déposé plainte contre son ex-beau-père Monsieur Olivier Duhamel pour donner suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris », indique son conseil dans ce communiqué.
« Victor », aujourd’hui âgé de 45 ans, avait été entendu le 21 janvier par les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) chargés de l’enquête ouverte le 5 janvier pour « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans » à la suite des révélations faites par Camille Kouchner dans son livre « La Familia Grande ».
Dans ce récit autobiographique de 200 pages, à la parution duquel « Victor » ne s’est pas opposé, Camille Kouchner accuse Olivier Duhamel, politologue de renom et influent, ancien eurodéputé et habitué des médias, d’avoir agressé sexuellement son jumeau à la fin des années 1980. Selon son récit, les agressions auraient duré « un an » ou « des années ». « Deux ou trois. Je ne sais pas », écrit la fille de l’ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui s’était remariée avec Olivier Duhamel.
« Victor », fils de l’ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), remariée avec Olivier Duhamel, avait été interrogé dans une première procédure ouverte en 2011, mais avait alors refusé de déposer plainte pour ces faits, probablement prescrits. L’enquête avait été « classée sans suite », a indiqué le 5 janvier dans un communiqué le procureur de Paris Rémy Heitz, sans motiver cette décision. La nouvelle enquête ouverte à la parution du livre vise à vérifier que les faits sont bien prescrits depuis 2003, « à faire la lumière » sur cette affaire et à « identifier toute autre victime potentielle », selon Rémy Heitz.