Une nouvelle expertise parle d’un “coup de chaleur” qui aurait été “aggravé” par l’arrestation musclée du jeune homme.
Ce ne serait peut-être pas une « asphyxie positionnelle » comme le revendique la famille d’Adama Traoré. D’après une nouvelle expertise, publiée ce lundi 8 février par quatre médecins belges, la mort du jeune homme serait due à un « coup de chaleur », relaye BFMTV, qui aurait été aggravé par son interpellation. « Notre opinion est en définitive que M. Adama Traoré a très vraisemblablement développé un coup de chaleur en situation d’activité physique relativement brève mais intense dans des circonstances de stress adrénergique et de chaleur atmosphérique », ont conclu les scientifiques dans leur expertise. Ils ont appuyé que « les éléments du dossier ne répondent pas aux critères médico-légaux reconnus d’une asphyxie positionnelle ».
Des « états pathologiques sous-jacents »
Pour rappel, Adama Traoré est décédé environ deux heures après une interpellation policière musclée à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) en juillet 2016. Il avait refusé d’obtempérer à un contrôle menant à une course-poursuite en un jour de canicule. Depuis, la famille Traoré accuse les trois gendarmes d’être à l’origine de la mort d’Adama Traoré, notamment par une « asphyxie positionnelle » à cause d’un plaquage ventral.
« L’intervention dans le processus létal d’une période d’asphyxie ‘par contrainte physique’ ne peut être écartée », ont repris les médecins belges. Cette théorie resterait « plausible en raison notamment de la contribution à une hypoxie (manque d’oxygène dans le sang, ndlr) de manœuvres momentanées de contrainte et dans une plus faible mesure d’états pathologiques sous-jacents », ont ainsi développé les experts, relaye BFMTV. En effet, Adama Traoré souffrait d’une maladie génétique : la drépanocytose, associée à une autre pathologie, la sarcoïdose. En 2018, une autre expertise avait affirmé que ces maladies avaient pu causer l’asphyxie d’Adama Traoré. Sa famille avait néanmoins réfuté cette idée.