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À Pantin, faites place au mur de la honte

Fabrice Gil, rédacteur en chef by Fabrice Gil, rédacteur en chef
30 septembre 2021
Reading Time: 3 mins read
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Après avoir pollué la vie des habitants du 19e arrondissement de Paris, les toxicomanes ont été conduits à la lisière d’Aubervilliers et Pantin en Seine-Saint-Denis où un mur a été érigé pour les empêcher de squatter. Un tunnel, une situation qui ne devrait pas faire les affaires de la candidate Anne Hidalgo, dont les intentions de vote sont déjà au plus bas.

Une pile de parpaings et le tour est malheureusement joué… Depuis bientôt une semaine, c’est un spectacle peu glorieux qui se joue à la frontière entre Paris et la Seine-Saint-Denis. Alors que le ministère de l’Intérieur, la Préfecture de Police de Paris et la mairie de la capitale se renvoient depuis de nombreux mois la « patate chaude » des drogués, une décision a finalement été prise en fin de semaine dernière. Les toxicomanes ont été déplacés des abords du jardin d’Éole au lieu de consommation de crack dans le 19e arrondissement de Paris, vers le nord-est, à la lisière d’Aubervilliers et de Pantin en Seine-Saint-Denis, soit un déplacement d’à peine… deux kilomètres :

Le problème n’est pas du tout réglé. On a enlevé une scène du crack parmi une centaine dans Paris et en Ile-de-France,  

résume Tarak, membre du collectif Paris anti-crack.

S’il apparaît clairement que la bande à Macron a souhaité adresser un message à la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans la petite guéguerre qui les oppose, la réalisation et la conclusion d’un tel sujet laisse vraiment à désirer. En effet, chaque fois qu’il est question des toxicomanes qui polluent la vie des riverains, la seule réponse apportée est de déplacer le problème. Mais cette fois la Préfecture de Police est allée encore plus loin dans sa démarche en faisant construire un mur afin de boucher un tunnel squatté par des toxicomanes, séparant ainsi Pantin de Paris.

C’est une honte, j’ai honte…

soupire Bader, membre du collectif 93 Anti-crack.

Honte aussi à M. Darmanin qui a accordé la construction de ce mur avec la collaboration du préfet de Paris. Ce mur-là n’a jamais existé. A l’origine c’était un tunnel par lequel les Pantinois accédaient au M° Porte de La Villette ou simplement pour aller au parc. Désormais, ils vont devoir passer devant le parc où sont agglutinés les toxicomanes.

Si les autorités ont assuré qu’il s’agissait de soulager la pression subie par les habitants, mais aussi de sécuriser le tunnel de la rue Forceval, apparemment l’initiative ne fait pas que des heureux. Venus constater les dégâts, plusieurs riverains ont vivement critiqué la construction de ce mur. Certains n’ont pas hésité à le comparer au mur de Berlin, symbole, selon eux, de l’échec de la prise en charge de ces toxicomanes ; un mur qui ne fait que quelques mètres de longueur. Mais aujourd’hui, il suffit juste de le contourner et le dépasser, ce que ne manquent pas de faire les toxicomanes et clandestins désormais présents en nombre dans le quartier des quatre chemins, mais aussi jusque dans les couloirs du métro parisien.

Les toxicomanes sont installés au parc. Ils n’ont qu’à passer sous le tunnel et entrent dans Pantin. Depuis peu des agressions ont lieu contre les commerçants. Une dame s’est faite agressée au Franprix, une mère de famille et ses enfants aussi, en passant avec la poussette,

raconte Bader.

Il y a tout de même une volonté de reconquête républicaine dans ces deux villes, que ce soit Pantin et Aubervilliers, et puis le nord-est parisien. Mais pour finir, qu’est-ce qu’on fait ? On crée une grande zone de danger,

renchérit Tarak.

On installe des crackés au milieu du périphérique avec un camp historique de migrants qui existe depuis presque 10 ans… et qu’est-ce qui va se passer ? On va constater un bis repetita de la colline du crack.  

Ce quartier, l’un des plus pauvres de France où se mêlent délinquance, trafic de drogue et de cigarettes, mais aussi prostitution, présente un cocktail explosif auquel s’ajoute un nouvel ingrédient au plus grand dam des habitants :

Ce n’est pas boboland ici !

s’exclame une riveraine.

Nous sommes une toute petite classe moyenne qui essaie de survivre au milieu des difficultés multiples. Nous sommes au carrefour de toutes les immigrations, nous avons toutes les difficultés, toutes les fragilités. Et c’est là, dans cette sorte de leucémie, de cancer généralisé que l’on injecte encore un problème pire que tout ?

De quoi faire hurler le maire socialiste de Pantin, Bertrand Kern, lequel a expliqué que ni lui, ni la maire d’Aubervilliers, Karine Franclet, n’avaient été consultés au préalable. Selon nos informations, le maire de Pantin à sollicité un rendez-vous en urgence avec Jean Castex pour trouver ensemble une meilleure solution ; une demande qui, à ce jour, n’a trouvé aucun écho. A défaut les autorités ont simplement justifié une décision temporaire comme à leur habitude. Est-ce le symbole d’un sempiternel recommencement ? Si Anne Hidalgo semble s’en laver les mains, bien trop occupée à vouloir séduire un hypothétique électorat en vue des prochaines présidentielles, une chose est certaine les toxicomanes, eux, sont revenus à deux pas de leur premier campement, la célèbre colline du crack. Oui, c’est une honte.

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Fabrice Gil, rédacteur en chef

Fabrice Gil, rédacteur en chef

"Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal. C'est le courage de continuer qui compte." [Churchill] - fabrice.gil@quotidien-libre.fr

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