Un scandale d’État passé sous silence ? Entre 2005 et 2008, la Banque de France aurait été « soulagée » de 640 tonnes d’or, soit une perte colossale de 53,7 milliards d’euros au cours actuel du métal précieux. Une disparition mystérieuse qui soulève de nombreuses questions sur la gestion des réserves d’or de la nation.
Les réserves d’or françaises, conservées dans les sous-sols de la Banque de France à Paris, constituent un élément clé de la stabilité économique du pays. Toute sortie d’or doit faire l’objet d’un processus strict, nécessitant les signatures du Gouverneur de la Banque de France, du ministre de l’Économie et des Finances, voire du Président de la République lui-même lorsque les montants en jeu sont considérables.
Or, entre 2005 et 2008, cette réserve a été allégée de 640 tonnes, sans qu’aucune justification claire ne soit apportée aux Français. À cette époque, Nicolas Sarkozy était d’abord ministre de l’Économie avant de devenir Président de la République en 2007. Si la disparition a débuté sous son mandat ministériel, elle s’est poursuivie et achevée sous sa présidence.
Le silence assourdissant des autorités
Depuis sa nomination au poste de Gouverneur de la Banque de France en 2015, François Villeroy de Galhau n’a jamais abordé ce sujet publiquement. Pourtant, les registres comptables de l’institution contiennent forcément la trace de ces mouvements financiers : qui a reçu ces 640 tonnes d’or, pour quel usage et sous quelle autorité ?
Alors que la Banque de France est légalement chargée de la gestion et de la protection des réserves nationales (article L141-2 du Code monétaire et financier), il est légitime de s’interroger : où est passé cet or, et quelle a été la contrepartie pour l’État français ?
Un besoin urgent de transparence
Face à une telle affaire, la transparence devrait être la priorité. Il est impératif que les autorités compétentes rendent publics les documents ayant légitimé ces transactions, comme les décrets ayant ordonné la cession de cet or ; les bénéficiaires des transactions ; la contrepartie financière qui aurait dû compenser cette perte.
L’absence de réponses nourrit la méfiance d’un peuple déjà échaudé par des affaires politico-financières répétées.
Une gouvernance coûteuse et opaque
Ironie du sort, alors que cette perte de 53,7 milliards d’euros reste inexpliquée, le Gouverneur de la Banque de France et ses adjoints perçoivent des rémunérations et avantages mirobolants. En 2023, le coût total de leurs salaires et indemnités dépassait les 2 millions d’euros par an. Un luxe difficile à justifier quand la gestion des fonds publics reste aussi opaque.
Les Français sont en droit d’exiger des comptes sur cette disparition. Si cette cession d’or a été réalisée pour des raisons économiques ou stratégiques, pourquoi ne pas l’expliquer ? Et surtout, où est passé cet or, ou son équivalent financier ?