Avec un chiffre d’affaires en hausse de plus de 13% par rapport à 2019, le secteur est au mieux de sa forme. Selon une étude, l’inflation n’a pas eu encore d’incidence sur ce marché toujours porteur.

Les restaurateurs ont réalisé une excellente année 2022, la première année pleine sans restriction liée au covid. Le chiffre d’affaires du secteur a atteint près de 114 milliards d’euros, en hausse de 13% par rapport à 2019, année de référence avant la pandémie, selon une étude annuelle publiée ce mardi 23 mai par le cabinet Gira.
Les clients sont revenus très majoritairement dans les établissements. Ils multiplient les sorties « plaisir » malgré des prix plus élevés constatés au second semestre. Et c’est vrai autant le midi que le soir. Le ticket moyen, c’est-à-dire l’addition totale moyenne, est en hausse de 4,8% par rapport à 2019.
Un marché toujours porteur
La météo est particulièrement au beau fixe pour la restauration commerciale, les indépendants, les chaînes ou les brasseries (+15% en 2022). C’est moins vrai pour la restauration collective qui souffre encore du télétravail et de la livraison de repas. Mais globalement, il y a un vrai effet de rattrapage.
L’étude constate également moins de défaillances d’entreprises qu’avant covid, malgré l’abandon des dispositifs de soutien. C’est même l’inverse, le nombre d’établissements s’est accru de 6%.
L’inflation ne freine pas les sorties des Français
Plus étonnant, la restauration semble se moquer de l’inflation, qui frappe pourtant durement le portefeuille des Français.
« Quand il s’agit de se faire plaisir, les consommateurs n’arbitrent pas », explique Bernard Boutbou, patron de Gira.
Et 2023 semble être partie sur la même tendance, malgré un trou d’air temporaire en mars-avril, peut-être dû à la météo. Le cabinet d’études prédit une croissance à deux chiffres pour au moins les trois prochaines années. La restauration prouve donc qu’elle reste un secteur extrêmement résilient malgré les crises successives.