Parfois, l’Histoire se plaît à concentrer en une seule journée des événements qui, mis bout à bout, éclairent d’une lumière nouvelle le cours incertain du temps. Ce 18 juillet 2024 en est un exemple frappant. Entre les réélections controversées d’Ursula von der Leyen et de Yaël Braun-Pivet, et une panne mondiale de Microsoft, c’est un portrait saisissant de notre époque et de ses fragilités qui se dessine.
Jeudi 18 juillet 2024, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission Européenne, et Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale française, ont toutes deux obtenu leur réélection. Pour la première, cette victoire représente une amélioration de son score de 2019, un exploit notable pour une dirigeante dont le mandat a été émaillé de controverses, de mensonges et de crises. Pour la seconde, la situation est encore plus complexe. Sa réélection, obtenue malgré des prévisions défavorables, semble incarner une manœuvre politique habile, voire douteuse, contournant la volonté populaire exprimée lors des premiers tours de scrutin. Ces réélections symbolisent la détermination d’une élite à se maintenir coûte que coûte au pouvoir, même au prix de l’intégrité démocratique.
Le même jour, une panne historique affectant les systèmes Windows de Microsoft a paralysé des infrastructures essentielles à travers le monde. Cet incident a mis en évidence la dépendance critique des sociétés modernes vis-à-vis des géants technologiques américains. La paralysie provoquée par cette panne montre combien l’Occident est vulnérable, prisonnier d’une toile tissée par un petit nombre de grandes entreprises technologiques. Cette centralisation extrême expose la fragilité d’un système globalisé où quelques monopoles détiennent un pouvoir disproportionné sur les infrastructures critiques.
Les événements du 18 juillet dernier révèlent une caste dominante à bout de souffle, prête à tout pour défendre ses privilèges. L’acharnement à maintenir des positions de pouvoir, visible dans les réélections de Ursula von der Leyen et de Yaël Braun-Pivet, illustre une incapacité à envisager une véritable responsabilité démocratique. Cette élite, centrée sur la préservation de ses avantages, montre des signes de déconnexion croissante avec les réalités du peuple et les besoins urgents de réforme.
La panne de Microsoft met en lumière les limites d’un capitalisme de connivence, où quelques entreprises détiennent des parts disproportionnées de pouvoir et d’influence. La dépendance de l’Occident vis-à-vis de Google, Facebook, Amazon et Microsoft atteint des niveaux alarmants, rendant le système économique et social vulnérable à des défaillances systémiques. Cette situation pose des questions essentielles sur la résilience de notre société face à des crises potentielles de plus en plus fréquentes et intenses.
Alors que les tensions montent et que les fragilités se multiplient, n’est-il pas impératif de repenser notre modèle de gouvernance ? Deux visions de la société verticale s’opposent : l’une, occidentale, cherchant à imposer un modèle globalisant ; l’autre, issue des BRICS, prônant une verticalité justifiée par une approche néo-tiers-mondiste. Cependant, une troisième voie s’offre au monde et à la France : celle d’une société horizontale, exploitant les potentialités de la technologie pour redonner la parole et le pouvoir au peuple. Cette approche pourrait constituer une réponse aux dérives actuelles, en promouvant une gouvernance plus inclusive et participative.
Jeudi 18 juillet 2024 restera gravé comme une journée révélatrice des défis et des crises de notre époque. Entre les réélections controversées de figures politiques et une panne technologique majeure, cette date met en lumière les tensions et les fragilités d’un système à bout de souffle.